Elle ne s'est pas laissé faireLa comédienne Anna Mouglalis témoigne contre Gérard Miller
Covermedia
19.12.2024 - 10:43
Anna Mouglalis a croisé le chemin de Gérard Miller à ses débuts. La comédienne de 46 ans est revenue devant une commission sur le comportement du psychanalyste et cinéaste à son égard lors d'une rencontre.
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19.12.2024, 10:43
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Anna Mouglalis a témoigné contre Gérard Miller le 17 décembre (24) devant la Commission d'enquête des Violences commises dans les secteurs artistiques et médiatiques.
L'actrice a rencontré le psychanalyste et cinéaste à son domicile en 1997 alors qu'elle débutait tout juste dans le milieu. Une rencontre qui aurait été commanditée par l'équipe de son « premier film» à l'époque.
La scénariste lui a d'abord fait « visiter son home cinéma». « C'est normal d'avoir confiance quand on est envoyée par la production chez un scénariste et qu'on a envie de jouer dans un film», a souligné Anna Mouglalis.
Mais son échange avec Gérard Miller a ensuite pris une tournure inquiétante.
« Et là, il me propose une séance d'hypnose, que je refuse parce que je ne vois pas... Et puis je trouve le mec franchement pas sympathique», a-t-elle confié. « Mais il commence à se tendre, à devenir un petit peu agressif et à me dire: «Ah bah alors, qu'est-ce qu'on va faire? Qu'est-ce qu'il faut faire sur ce scénario?»»
La comédienne ne s'est alors pas laissé faire.
« Je lui dis qu'on n'a qu'à rien faire du tout. Que vu comme c'est parti, ce n'est pas la peine», a-t-elle expliqué. « Ce à quoi il me répond qu'il retirera donc les répliques de mon personnage pour les donner à d'autres actrices. Je lui dis: «Tant mieux»».
Elle regrette néanmoins de ne pas en avoir « parlé au réalisateur et au producteur». « J'aurais dû», a-t-elle simplement admis au souvenir des autres jeunes actrices de « 18 et 20 ans» également présentes sur le tournage.
« Il y a deux jeunes femmes, qui, assez spontanément puisqu'elles se sont rendu compte qu'elles avaient vécu la même chose, ont ouvertement parlé devant nous», a-t-elle déclaré. « Elles ont vécu la séance d'hypnose et elles ont vécu les agressions».