Succession numériquesQu’adviendra-t-il de mes données numériques après ma mort ?
En collaboration avec Swisscom
4.4.2023
Est-il vraiment nécessaire de rédiger un testament pour les médias sociaux ? Et quel est le sort des e-mails si quelqu’un meurt ? Marcel Curien est formateur et expert, sa spécialité est l’utilisation des médias. Il répond ici à des questions encore tabou pour maints d’entre nous.
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04.04.2023, 16:07
04.04.2023, 16:49
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Marcel Curien, quand est-il temps de régler sa succession numérique ? Maintenant !
Les sondages révèlent qu’un quart seulement des citoyens suisses ont rédigé un testament. Est-il franchement nécessaire, de son vivant déjà, de penser à ses données, à la succession numérique ? Le droit des successions réglemente de nombreux points, d’autres n’y sont qu’insuffisamment définis. Nous avons de plus en plus de propriétés que nous ne pouvons pas saisir directement parce qu’elles existent exclusivement à l’état numérique. Mes parents collaient encore leurs photos dans des albums, ma fille enregistre ses photos sur différents nuages (clouds). De nombreuses données sont stockées sur des serveurs en dehors de la Suisse, leur situation juridique est obscure. Chaque personne doit se poser la question : Qu’adviendra-t-il de mes données après ma mort ?
Par « succession », j’entends des bijoux, des actions, des avoirs et des biens immobiliers. Qu’est-ce que la « succession numérique » ? La succession numérique comprend toutes les données virtuelles personnelles, donc celles stockées sur Internet. En font partie les photos stockées dans un cloud, les comptes de réseaux sociaux et les crypto-monnaies. S’y ajoutent les connexions pour les boutiques Web, les comptes de courrier électronique et l’e-Banking.
Succession numériques
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Dans le quotidien, il est difficile pour moi de garder l’aperçu de toutes mes connexions. Comment dois-je régler correctement cette situation afin qu’une tierce personne en obtienne la vue d’ensemble ? Il est important de se procurer cette vue d’ensemble et de noter par écrit les comptes les plus importants. Garde l’accès au document ou au mot de passe par écrit dans un dossier de succession, que tu conserveras en lieu sûr. Un gestionnaire de mots de passe peut être d’une grande aide. Il te suffit alors de noter un mot de passe principal, le logiciel faisant le reste. Ce logiciel crée et mémorise tous les nouveaux mots de passe.
À supposer que j’aie correctement réglementé le tout, comment cela fonctionne-t-il concrètement ? Je décède, mes descendants obtiennent la connexion à mes comptes. Y a-t-il alors une réponse automatique ou un message du type « xy est décédé » ? Un contact dit « légataire » peut être configuré pour divers services tels qu’Apple et Google. En cas de décès, ce contact aura ainsi accès aux services Apple ou Google. Sur Facebook, le contact légataire peut transformer le compte d’une personne décédée en page commémorative. De cette manière, les amis sur Facebook, qui sont souvent dispersés dans le monde, ont un lieu où se recueillir. Malheureusement, la manière de procéder avec la succession numérique n’est pas réglementée de façon uniforme. Les options varient en fonction du prestataire, de la plateforme ou du compte. C’est pourquoi un certain effort est à fournir pour réglementer le tout.
Que se passe-t-il si je ne réglemente pas ma succession numérique ? La succession numérique passe aux héritiers légaux après le décès. Certaines données peuvent être récupérées en présentant un certificat de décès. Pour d’autres données, telles que les crypto-monnaies, rien ne peut être fait sans accéder aux données. Pour les survivants, cette collecte de données signifie de nombreux efforts dans une période de deuil déjà difficile à traverser.
Conseils
Swisscom a compilé des conseils et astuces pratiques sur ce sujet : Guide de la succession numérique. Dans deux semaines, Marcel te montrera ici sur blue News comment gérer ta succession numérique en quatre étapes. Sur swisscom.ch/campus, tu trouveras d’autres instructions et cours sur les médias pour comportement en toute sécurité avec les médias numériques.
Quels sont les autres inconvénients de ne pas réglementer sa succession ? Des vidéos, photos et documents accumulés sur plusieurs décennies peuvent ainsi être irrémédiablement perdus. Les valeurs patrimoniales telles que les crypto-monnaies et les actifs numériques comme les jetons non fongibles (NFT) ne peuvent plus être localisés, alors que les abonnements à des services tels que Spotify ou Netflix continuent. Les suspendre peut s’avérer très onéreux.
Personne ne devrait savoir ce que je fais en ligne. Comment puis-je préserver ma vie privée au-delà de la mort ? Il est à peine possible de supprimer complètement ses propres traces. Si tu souhaites éviter que quelqu’un n’accède à tes données dans le cloud, ne partage avec personne tes informations d’identification. Examine de près la politique de confidentialité de chaque service afin de voir s’il est couvert ou non par le droit des successions.
Et vice versa : Ai-je la chance de continuer à « vivre en ligne » après ma mort ? Oui, c’est possible sur Instagram et Facebook. Sur le profil Facebook de la personne décédée, « En mémoire de xy » apparaît devant le nom.
Cet article a été rédigé en coopération avec Swisscom
Swisscom s’engage en faveur de la durabilité environnementale, sociale et économique : protection du climat, style de vie durable et bonne utilisation des nouveaux médias. En 2022, Swisscom a été récompensée pour la deuxième fois consécutive comme « l’entreprise de télécommunications la plus durable au monde ».