Le N.1 mondial Jannik Sinner a enfin décroché un titre devant le public italien en s'adjugeant les Masters ATP dimanche: «C'est l'une des plus belles semaines de ma carrière», a-t-il jugé.
Ce premier tournoi remporté à la maison est-il le plus beau de vos dix-huit titres ?
«J'ai réussi une semaine de très grande qualité, j'ai simplement essayé de jouer mon meilleur tennis à chaque point et je crois que j'y suis arrivé. Le public m'a beaucoup aidé, c'est clairement l'un des plus belles semaines de ma carrière sur un court de tennis. Je suis très fier d'avoir remporté ce trophée devant le public de Turin, devant mon équipe, devant ma famille qui savent tous les sacrifices qu'on a dû faire pour en arriver là».
Vous avez remporté en 2024 vos premiers titres du Grand Chelem, vos premiers Masters ATP et vous êtes devenu le premier Italien N.1 mondial, aviez-vous tous ces objectifs en début de saison ?
«Il n'y avait pas d'objectif en tant que tel, je ne me suis pas dit: +Je veux gagner mon premier Grand Chelem, je veux dire N.1 mondial+. Et cela sera la même chose l'année prochaine: je veux gagner tout ce que je peux gagner, continuer à apprendre et élever mon niveau de jeu à certains moments. C'était mon approche cette année et cela a plutôt bien fonctionné. Ce qui est sûr, c'est que je suis très heureux après cette incroyable saison (...) Mon objectif, ce n'est pas d'être le premier à faire ceci ou cela. C'est de m'améliorer et comprendre ce que je peux mieux faire».
Après une saison avec huit titres et 70 victoires pour seulement six défaites, que pouvez-vous encore amélioré ?
«Je crois qu'il y a encore plein de choses à améliorer. Par exemple, ce dimanche en finale, j'ai très, très bien servi, mais cela n'a pas été le cas tout au long du tournoi. Il y des coups, des situations que je peux mieux gérer parfois, ce sont des petits détails, mais quand on atteint ce niveau, ce sont les détails qui font la différence».
Comment vous préparez-vous à être le joueur à battre en 2025, quand vous ne bénéficierez plus de l'effet de surprise de 2024 ?
«Je vais préparer cette saison comme j'ai préparé la précédente, en gardant mon calme, en restant connecté avec mon équipe, en travaillant sérieusement mais aussi en cherchant à être relax. Il faut trouver le bon équilibre. Ce qui est sûr, c'est que je vais me préparer de la meilleure façon possible et on verra ce qui se passera. Je dis toujours que le tennis est imprévisible».
L'année a été aussi marquée par l'affaire de dopage dont vous avez été blanchi, avant l'appel de l'Agence mondiale antidopage, comment vivez-vous cette nouvelle procédure qui pourrait vous priver de tennis en 2025 ?
«Ma réponse est toujours la même: il y a eu trois décisions et pour l'instant et elles ont toujours été en ma faveur, je suis confiant dans le fait que cela sera encore le cas cette fois. J'ai constamment cherché à comprendre ce que j'aurais pu faire différemment et où j'aurais pu me tromper et avec mon équipe, on en est venu à la conclusion qu'on avait fait tout ce qu'il fallait, dans les règles. Il y a eu des jours où je n'étais pas bien, des nuits où j'ai mal dormi, mais une fois que j'étais sur le court (de tennis), je ne pensais plus à ce qu'il se passait en dehors».