«Je ne sais pas si je jouerai un match ou non», a déclaré lundi Rafael Nadal, qui s'apprête à tirer sa révérence après la phase finale de la Coupe Davis à Malaga que l'Espagne débute mardi face aux Pays-Bas.
«Il n'y a pas de fin idéale. Les fins idéales se produisent généralement dans les films américains. (...) Ce que je veux, c'est que l'équipe soit compétitive et qu'elle puisse gagner la Coupe Davis. Mon plus bel au revoir serait la joie de gagner avec tout le monde. Mais je ne sais pas si je jouerai un match ou non. J'ai très peu joué ces derniers temps», a prévenu le Majorquin de 38 ans, à la veille du match d'ouverture programmé mardi à 17h00 (GMT +1).
Interrogé, le capitaine de l'Espagne David Ferrer a affirmé qu'il ne savait «pas encore» s'il ferait jouer Nadal mardi.
«Si je suis sur le court, j'espère pouvoir contrôler mes émotions. Je ne suis pas ici pour prendre ma retraite. Je suis ici pour aider l'équipe à gagner. C'est ma dernière semaine de compétition, en équipe, et la chose la plus importante est d'aider l'équipe. Les émotions viendront à la fin. Avant et après, je me concentrerai sur ce que j'ai à faire», a expliqué l'ancien numéro un mondial, qui a annoncé en octobre dernier vouloir prendre sa retraite au terme de la compétition (19-24 novembre).
«J'ai essayé de travailler aussi dur que possible depuis un mois et demi. J'essaie de me préparer au mieux pour cet événement. Lorsque vous jouez peu en compétition, il est difficile de maintenir un niveau constant. Mais l'amélioration est là chaque jour, j'y crois», a-t-il ajouté.
A Malaga, «je ne rentrerai pas sur le court si je ne me sens pas en état de gagner le match», avait averti le lauréat de 22 titres du Grand Chelem, dont la dernière apparition sur un court remonte au mois d'octobre, quand il avait participé à une lucrative exhibition en Arabie Saoudite.
«Rafa» avait également laissé entendre qu'il pourrait, comme aux Jeux olympiques, se concentrer sur le double avec Carlos Alcaraz et ne pas s'aligner en simple.
Qu'il joue ou non, le vainqueur de 14 titres à Roland-Garros, considéré en Espagne comme le plus grand sportif de l'histoire du pays, va recevoir un hommage majuscule en Andalousie, où le gratin du tennis (Novak Djokovic, Roger Federer, Andy Murray...) est attendu.
«Nous prévoyons de faire quelque chose de très spécial pour lui, nous devons célébrer sa carrière et son héritage», avait prévenu Feliciano Lopez, directeur de la Coupe Davis.