Roger Federer (ATP 6) ne se hissera pas dans le dernier carré du tournoi ATP 250 de Doha. Fatigué, le Bâlois s'est incliné contre le Géorgien Nikoloz Basilashvili (ATP 42) en trois sets (3-6 6-1 7-5) lors des quarts de finale jeudi.
Le jour d'après est toujours le plus périlleux. Au lendemain de son retour gagnant sur les courts à Doha, Roger Federer est tombé, battu 3-6 6-1 7-5 par Nikolos Basilashvili (ATP 42).
Cette défaite en quart de finale du tournoi ATP 250 du Qatar contre le Géorgien en panne de résultats depuis des mois est une relative surprise. Le Bâlois a tout simplement été trahi par son physique. Après une coupure de 13 mois et une double opération au genou droit, on ne peut pas raisonnablement à 39 ans enchaîner les matches aussi vite. Encore plus après le véritable combat livré la veille face à Daniel Evans. Au fil des jeux, il a perdu son timing pour ne jouer plus que sur un seul registre: celui de sa haine viscérale de la défaite.
La 23e défaite après une balle de match
Ainsi, Roger Federer est parvenu, presque par miracle, à se retrouver à un point de la victoire. Il a, en effet, bénéficié d'une balle de match à 5-4 30-40 au troisième set. Il ne frappait sans doute pas le retour qu'il espérait pour être très vite dominé dans l'échange et poussé à la faute en passing de revers. C'est la 23e fois que Roger Federer s'incline après avoir bénéficié d'une balle de match, la première fois depuis la funeste finale de Wimnbledon 2019 contre Novak Djokovic.
Cette défaite à Doha est, bien sûr, moins bien amère que celle de Londres dont on sait déjà qu'elle pèsera dans l'histoire du jeu. Avec des douleurs à l'épaule au réveil, Roger Federer savait que sa journée n'allait pas être simple, surtout face à un joueur à la frappe aussi lourde. "Basilashvili avait un autre jeu qu'Evans. Il m'a fait mal côté coup droit. Il était le plus fort ce soir", avoue avec raison le Bâlois.
"Mon bilan à Doha est plutôt positif, poursuit-il. Il n'était pas réaliste de songer à un quatrième titre ici. Les points forts de Basilashvili sont complètement différents de ceux d'Evans et c'est là que tu réalises à quel point le tennis est difficile. C'est bien sympa de battre un type de joueur, mais après il faut battre tous les types de joueurs sur toutes les surfaces, à différentes altitudes, avec différentes balles..."
Une longue route qui passera par la terre battue
L'issue de cette rencontre rappelle toutefois une vérité qui ne fera peut-être pas plaisir à tous ses partisans: la route sera vraiment très longue pour Roger Federer. Pour avoir une chance d'être à nouveau en mesure de gagner des grands titres, l'homme aux 20 couronnes du Grand Chelem n'a pas le choix et doit enchaîner les matches. Le Bâlois a toutefois décidé de renoncer au tournoi ATP 500 de Dubaï prévu la semaine prochaine aux Emirats.
Comme il l'avait déjà laissé entendre, il ne fera par contre pas l'impasse sur les tournois sur terre battue comme en 2017 et en 2018. "Je ne pense pas que le fait de jouer sur cette surface desserve mon jeu. Et si je veux être bon Wimbledon, je dois jouer des matches. Et avant Wimbledon, il y a la saison sur terre", dit-il. Les organisateurs de Roland-Garros respirent. Leurs homologues des tournois qui précèdent leur quinzaine commencent, quant à eux, à nourrir les rêves les plus fous. Où le verra-t-on ? A Monte-Carlo, à Madrid, à Rome ou à... Genève.