Open d'Australie, semaine 1 Des supporters trop bruyants, une danse de la joie et une histoire de PQ

AFP

19.1.2025

Marquée sur le court par des éliminations précoces et l'émergence de nouveaux talents, la première semaine de l'Open d'Australie a aussi été riche en moments croustillants et déclarations insolites. En voici quatre.

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Bruyant

Même au bout du monde, les supporters français sont bien présents à Melbourne et n'hésitent pas à se faire entendre.

A tel point que mercredi, le Canadien Félix Auger Aliassime (23e) et son adversaire espagnol Alejandro Davidovich Fokina (66e), qui jouaient sur un court voisin de celui où le joueur tricolore Arthur Cazaux disputait son 2e tour, ont demandé à changer de terrain pour parvenir à se concentrer, une requête exaucée.

Cazaux jouait sur le court d'à côté, dont une des tribunes latérales a été remplacée par... un bar. Malgré les encouragements assourdissants venus du public, le Français s'est incliné en quatre sets contre le Britannique Jacob Fearnley (92e).

Dimanche en conférence de presse, la 32e mondiale Anastasia Pavlyuchenkova a raconté sa mauvaise expérience du 1er tour, qu'elle a disputé sur le court N.6.

«Les gens étaient ivres et criaient, mangeaient et buvaient. Je me suis dit que je ne jouais pas en Grand Chelem», a cinglé la Russe.

Collant

Jeudi, la 2e mondiale Iga Swiatek se présente comme d'ordinaire en conférence de presse après sa victoire au 2e tour contre la Slovaque Rebecca Sramkova (49e).

Après les questions de la presse, des enfants prennent à leur tour le micro pour passer la quintuple lauréate en Grand Chelem sur le gril. L'un d'entre eux lui demande le moment le plus embarrassant de sa carrière.

«Un jour, je suis montée sur le court à Indian Wells avec un morceau de papier toilette resté collé à ma jambe. C'était très gênant», a raconté la Polonaise de 23 ans.

Relancée par les enfants pour qu'elle révèle le moment le plus drôle de sa carrière, Swiatek cite également «cette histoire de papier toilette.» «Mais ce n'était pas drôle pour moi», a-t-elle souri.

Grinçant

Finaliste à Melbourne en 2022, l'Américaine Danielle Collins (11e) s'est pourtant mis les spectateurs australiens à dos jeudi lors de sa victoire au 2e tour contre la joueuse locale Destanee Aiava (195e).

Huée pendant la partie par des supporters tout acquis à la cause de son adversaire australienne, Collins a souhaité «bonne chance» au public pour parvenir à la perturber, elle «qui s'en fiche complètement».

«Une des choses les plus formidables quand on est une sportive professionnelle, c'est que les gens qui ne t'aiment pas, ceux qui te détestent, sont en définitive ceux qui te paient», a lancé l'Américaine.

«L'argent de chaque personne qui a acheté un ticket pour venir me chahuter sera directement versé au fonds Danielle Collins», a-t-elle ajouté, deux jours avant de se faire éliminer au 3e tour.

Dansant

«Je veux voir un peu plus de divertissement»: vendredi après sa victoire au 3e tour, Novak Djokovic a suggéré des évolutions pour «parler davantage aux plus jeunes». «Par exemple, pourquoi est-ce qu'on ne réfléchirait pas à faire quelque chose entre les sets, comme pendant le Super Bowl ou en NBA?»

«Pendant les pauses, on pourrait avoir des danseurs qui arrivent sur le court (...) et qui resteraient pour quelques minutes, de façon à ce que je puisse me détendre et penser à autre chose» que le match, a proposé le Serbe, décuple vainqueur de l'Open d'Australie.

Dimanche, la 3e mondiale Coco Gauff a jugé que c'était une «super idée, pour autant qu'on ait une vraie mi-temps», plus longue que la «minute et demi» actuelle entre deux manches.

Plusieurs figures de la première semaine, comme la N.1 mondiale Aryna Sabalenka après son 1er tour contre Sloane Stephens ou le Français Gaël Monfils (41e) après s'être qualifié pour les huitièmes de finale, ont eux-mêmes fait quelques pas de danse pour célébrer leur victoire.

«Franchement, c'était spontané», a expliqué après coup «La Monf». «Je n'arrive même pas à dire pourquoi, mais j'avais envie de faire ça. Je l'ai fait, et je suis content», a-t-il conclu.