A la tête des Young Boys depuis un mois, Giorgio Contini réussira-t-il l’impossible? Offrir un troisième titre de rang aux Young Boys malgré les huit points de retard qu’ils accusent sur le leader Lugano? A la veille de la reprise, le Zurichois s’est livré sans détour auprès de Keystone-ATS.
Giorgio Contini, comment se déroule votre intégration aux Young Boys?
«Très bien. Les dix jours passés en Turquie m’ont permis de bien apprendre à connaître les joueurs. Un nouvel entraîneur découvre toujours deux camps dans une équipe. Il y a ceux qui jouent régulièrement et ceux qui ne bénéficient pas d’un très grand temps de jeu. Les premiers entendent conserver la main, les seconds espèrent avoir leur chance. Tout cela crée presque automatiquement une nouvelle dynamique.»
Après Vaduz et Lausanne, vous vous retrouvez pour la première fois à la tête d’une équipe appelée à jouer le titre. Mesurez-vous la différence?
«J’ai toujours été très ambitieux. Jouer la promotion puis le maintien à Vaduz et à Lausanne était, à mes yeux, des projets ambitieux. Ce qui change à Berne, ce sont les attentes. Elles sont très grandes. YB a toujours joué pour le titre et figuré sur la scène européenne. La tâche qui m’attend est ainsi à la fois plus grande, mais plus exaltante aussi.»
Au printemps 2023, vous avez décidé de ne pas prolonger votre contrat avec les Grasshoppers. Vous êtes resté huit mois sans travailler. Avez-vous douté quant à votre avenir durant cette période?
«J’étais pleinement conscient que les clubs n’allaient pas me solliciter tous les jours. Mais j’étais convaincu de retrouver un poste. Mon expérience comme no 2 en équipe nationale a sans doute étoffé mon profil. Cette année avec Murat Yakin m’a énormément apporté.»
Quel jugement apportez-vous sur la première phase des Young Boys en championnat?
«Ce fut un parcours atypique. De l’extérieur, il n’est pas aisé de comprendre pourquoi l’équipe n’a pas été en mesure de tenir son rang. Maintenant, je suis dans la place. J’ai toujours su que les Young Boys était un club très bien structuré avec des valeurs que je partage.»
Quels ont été vos premiers actes à la tête de l’équipe?
«J’ai tenu à donner une chance à tous les joueurs. Tous le méritaient. J’ai aussi pris l’avis des membres de la direction sportive dans un souci d’optimisation.»
Le mercato cet hiver a été marqué par le retour de Christian Fassnacht. Qu’attendez-vous de lui?
«Avec son passé au club, il est déjà redevenu une voix qui compte dans le vestiaire. Sur le terrain, il nous apportera énormément une fois qu’il sera pleinement rétabli de ses problèmes musculaires.»
Comment jouera le YB de Giorgio Contini?
«Je souhaite plus de créativité dans le jeu de possession. Mais cela va sans doute prendre un certain temps. Mais l’ADN de l’équipe ne changera pas. Le pressing, une équipe très forte dans les transitions, capable aussi d’étouffer l’adversaire avec de la vitesse et du poids. Je suis confiant. J’ai les joueurs pour pratiquer un tel football.»