Le 5 février dernier, l'as de la descente Sofia Goggia se blessait gravement lors d'un entraînement. Après l'arrêt brutal de sa saison, la skieuse de Bergame a sombré dans une profonde dépression.
La saison 2023-2024 de Sofia Goggia s'est achevée brutalement le 5 février dernier. En effet, alors que l'Italienne était montée à quatre reprises sur le podium lors des cinq premières descentes et que le globe de la discipline lui tendait les bras, elle a fait une grave chute lors d'un entraînement à Ponte di Legno, se fracturant le tibia et le péroné.
Dans une interview accordée récemment à la FIS, la jeune femme de 31 ans est revenue sur cette difficile étape : «Les deux premières déchirures des ligaments croisés que j'ai subies dans ma jeunesse ont été faciles à surmonter. En revanche, les jours qui ont suivi ma dernière blessure au tibia ont été très difficiles. À certains moments, j'ai cru que c'était fini. Je n'arrivais pas à gérer ce genre d'émotions et de douleur psychologique».
Dans les colonnes du «Corriere della Sera», l'Italienne a également décrit comment, dans les premières semaines qui ont suivi sa chute, elle s'était laissée aller sur le canapé. La perte soudaine de sa routine sportive et la perspective d'une longue convalescence l'ont temporairement plongée dans une crise profonde.
Elle prépare aujourd'hui son retour
Ensuite, grâce à une physiothérapie intense, des séances de remise en forme et un entraînement mental, l'athlète italienne a commencé, petit à petit, à accepter les défis de sa nouvelle situation et à en tirer une nouvelle force.
Elle a cessé de voir tout en noir et a commencé à réapprécier des choses simples de la vie, telles que la compagnie de sa chienne Belle ou sa passion pour la musique et l'art. Sa famille a, durant cette période, été également d'un grand soutien.
Aujourd'hui, après avoir touché le fond, elle travaille à son retour. «Je pense que je serai de retour sur les skis sur un glacier en juillet. Ensuite, je partirai m'entraîner en Amérique du Sud, mais je n'ai pas encore de date précise», a déclaré l'Italienne, impatiente de retrouver la compétition.
«Les 20 premiers jours, je ne voyais pas d'avenir pour moi sur les skis. Mais ce que je sais, c’est qu’on ne peut ressentir nulle part ailleurs des émotions similaires à celles que l’on ressent au départ d'une course. C'est pourquoi je continuerai à skier le plus longtemps possible», a-t-elle déclaré à la FIS.