Marco Odermatt a pris la 2e place du Super-G de Wengen. Battu par Cyprien Sarrazin, le sportif suisse de l'année a tout de même signé son 61e podium en carrière.
Marco Odermatt a trouvé son maître. Comme lors de la descente de Bormio, c'est Cyprien Sarrazin qui a privé le Nidwaldien de la victoire. Est-ce la blessure de Marco Kohler la veille en descente ou celle d'Alexis Pinturault peu avant son passage qui ont mis un frein aux envies d'attaque du patron de la Coupe du monde ?
«J'ai regardé la manche de Sarrazin et c'était parfait, a expliqué Odermatt au micro de la RTS. Je savais que ce serait difficile d'être plus rapide que lui, mais je suis heureux. C'est jamais simple de voir un copain avoir un accident. Devoir attendre trente minutes, ça prend de l'énergie. Avant de m'élancer je me suis dit "Skie bien, mais ne risque pas tout». Les jours à Wengen sont longs, c'est dur. J'espère être prêt pour samedi."
Un peu plus lent dans sa mise en action que le Français, Odermatt a concédé 0''30 sur les 17 premières secondes de course. Et c'est sur un appui pied droit dans le Langentrejen que le skieur de Buochs a certainement perdu la course. Au final, Odi lâche 0''58, le même écart qu'il avait mis la veille à Sarrazin sur la descente. Aleksander Aamodt Kilde complète le podium à 1''00 du Tricolore.
Murisier pas loin du podium
Cyprien Sarrazin a lui réalisé une course parfaite. Le Français, vainqueur en descente à Bormio, se profile comme l'un des contradicteurs majeurs d'Odermatt dans les disciplines de vitesse. Deuxième de la descente raccourcie de jeudi, le Tricolore savait qu'il avait tout pour bien faire sur un parcours qui ressemblait beaucoup à la descente étant donné la quasi impossibilité de tracer différemment compte tenu de la topographie. Supersonique dans le Langentrejen, le Français fut le seul à dépasser les 131 km/h en atteingant les 134 km/h.
Très attendu, Justin Murisier a décroché une jolie 7e place, mais le Bagnard aurait pu prétendre à mieux et une place sur le podium. «Il faisait très chaud au départ, a relevé le Valaisan au micro de la RTS. Je ne sais pas si je dois être content ou pas. Mais honnêtement je ne vois pas comment j'aurais pu mieux skier hormis cette faute dans le Langentrejen. Ca m'a décalé de deux mètres mais j'ai laissé de la vitesse. Et puis je me suis retrouvé pour la première fois dans la situation d'attendre après qu'un collègue ait été héliporté.»
Stefan Rogentin a pris la 9e place. Les autres Helvètes sont un peu plus loin avec le joli 14e rang d'Arnaud Boisset, le 17e de Niels Hintermann, le 19e de Loïc Meillard et le 22e de Gilles Roulin.