Selon «Franceinfo», quatre membres de l’organisation des courses de Coupe du monde de ski alpin de Zermatt-Cervinia ont été mis en examen par la justice italienne.
Les tempêtes ne cessent de déferler sur la «Gran Becca». Après avoir été annulée tant en 2022 qu’en 2023 (courses hommes et femmes confondues) et être rayée du calendrier de la Fédération internationale de ski (FIS) en mars dernier, l’épreuve alpine controversée de Zermatt-Cervinia doit désormais faire face à la justice italienne.
Comme le révèle «Franceinfo» ce mercredi, le parquet du tribunal d'Aoste a mis en examen quatre organisateurs pour «délit environnemental». L’enquête porte ainsi sur les coups de pelleteuses effectués sur le glacier du Théodule, qui avait suscité la polémique en fin d’année dernière et déjà amené la Commission cantonale des constructions (CCC) valaisanne à réagir.
Tranchée de 330 mètres de long non autorisée
Les quatre personnes concernées seraient le président des remontées mécaniques de la station de Cervinia, son prédécesseur dans cette fonction, le président du comité d'organisation suisse de l'épreuve et un conducteur de pelle mécanique. Les faits reprochés : un «creusement sans autorisation d'une tranchée parallèle à la langue du glacier de 330 mètres de long sur 8 mètres de large.»
Pour mémoire, la descente de Zermatt-Cervinia devait devenir la première course de ski transfrontalière de l’histoire. Mais en raison des conditions météorologiques (manque de neige en 2022 et vent trop fort en 2023), aucun départ n’a jamais été donné. La station valaisanne a également annoncé en avril dernier qu’elle interdisait désormais les entraînements des skieurs et skieuses du Cirque blanc sur son glacier, une réponse à la disparition de l’épreuve au calendrier de la Coupe du monde.