«Accord» sur l'UkraineTrump met la pression à Poutine: «La Russie court au-devant de gros problèmes»
ATS
21.1.2025 - 04:37
Le président américain Donald Trump, tout juste investi lundi, a pour la première fois sommé son homologue russe Vladimir Poutine de trouver un «accord» pour «mettre fin à la guerre» en Ukraine. Sans accord, la Russie risque d'être «détruite», a averti Trump.
Keystone-SDA
21.01.2025, 04:37
21.01.2025, 08:41
ATS
Avant de devenir le 47e président des Etats-Unis, le milliardaire républicain a plusieurs fois affirmé qu'il préparait une rencontre au sommet avec le président russe pour «en finir» avec ce conflit, déclenché par l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022.
Alors qu'il retrouvait lundi le bureau ovale pour signer une série de décrets, Donald Trump a réaffirmé devant la presse qu'il «devait parler au président Poutine [...] qui sera très satisfait de mettre fin à cette guerre».
Mais, pour la première fois, il a mis clairement la pression sur le maître du Kremlin en jugeant que la Russie courrait à la catastrophe si elle refusait de négocier un accord de cessez-le-feu ou de paix avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
«Zelensky veut un accord»
M. «Zelensky veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. [Mais] il devrait le faire. Je crois qu'il est en train de détruire la Russie en ne trouvant pas un règlement», a lancé Donald Trump.
De retour à la tête de la première puissance mondiale, Donald Trump avait maintes fois dénoncé en campagne les dizaines de milliards de dollars d'aide militaire et économique déversés à Kiev par le gouvernement américain précédent.
«La Russie court au-devant de gros problèmes. Regardez l'économie, l'inflation», a dit aux journalistes dans le bureau ovale le nouveau président américain, en relevant que Moscou avait tablé en février 2022 sur une «guerre terminée en une semaine et que l'on en est à trois années».
«Je m'entends très bien avec lui [M. Poutine, ndlr] et j'espère qu'il veut passer un accord», a conclu l'ancien homme d'affaires, adepte d'une diplomatie transactionnelle.
Le président russe, de son côté, est «ouvert au contact» avec Donald Trump, sans «conditions» préalables, avait dit il y a dix jours le Kremlin, saluant la volonté de celui qui n'était pas encore président américain en fonction de «résoudre les problèmes par le dialogue».
M. Poutine veut cependant toujours la reddition de l'Ukraine, que celle-ci renonce à rejoindre l'OTAN et que la Russie garde les territoires ukrainiens dont elle a revendiqué l'annexion.
Elu le 5 novembre, Donald Trump avait promis pendant sa campagne de mettre un terme «en 24 heures» au conflit en Ukraine et appelé à un «cessez-le-feu immédiat» et à des pourparlers. Il a reconnu par la suite que le processus pourrait prendre des mois.
La maison ukrainienne aux couleurs de l'Amérique à Davos
C'est peut-être le premier signal de Donald Trump donné à Davos. Son investiture a été diffusée publiquement dans la maison ukrainienne du WEF lundi soir. Un optimisme prudent s'est fait sentir sur l'avenir de Kiev sous Trump.
L'investiture a été suivie dès 18h00 sur un grand écran entouré des couleurs de l'Ukraine. Dans un premier temps plutôt sobre, les signes américains se sont multipliés. Des petits drapeaux aux couleurs du pays se trouvaient par exemple sur les petits fours servis aux visiteurs.