Aspen Marco Odermatt au septième ciel dans le Colorado ?

AFP

3.3.2023

Le gros globe de cristal semble promis au Suisse Marc Odermatt, qui peut mathématiquement le décrocher ce week-end à Aspen (Colorado) où fait étape la Coupe du monde, même si le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde s'emploiera à retarder l'échéance.

Marco Odermatt espère décrocher le gros globe dans le Colorado.
Marco Odermatt espère décrocher le gros globe dans le Colorado.
IMAGO/TT

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Une semaine après sa deuxième place à Palisades Tahoe, où l'Autrichien Marco Schwarz a mis un bémol à sa domination quasi sans partage sur le slalom géant, Odermatt voudra l'asseoir un peu plus en super-G dans la station du Colorado, où il ne s'est jamais imposé, mais visera une cinquième victoire cette saison, en sept courses, dimanche.

Le skieur de 25 ans participera, également vendredi et samedi, aux deux descentes au programme, en espérant enfin monter sur la plus haute marche du podium, après avoir fini trois fois deuxième, à chaque fois derrière Kilde, leader de la spécialité. Une ambition renforcée par sa médaille d'or sur la distance aux championnats du monde, glanée mi-février à Courchevel, où il a fait le doublé même avec le super-G.

Au classement général, «Odi» possède 1466 points, soit 386 d'avance sur son rival norvégien. S'il parvient à épaissir ce matelas à plus de 600 unités à l'issue de ce week-end, il remportera son deuxième gros globe d'affilée. Et il sera plus que jamais dans les temps d'un sacré record à battre chez les hommes, à savoir la barre des 2.000 points atteinte par l'Autrichien Hermann Maier, puisqu'il lui restera ensuite cinq épreuves sur six à disputer d'ici la fin de saison (il ne participe par aux slaloms).

Tout ceci dépendra de sa capacité à contester la domination de Kilde en descente, lequel a remporté cinq des huit courses disputées, l'Autrichien Vincent Kriechmayr s'étant adjugé les trois autres.

Pour se donner confiance, le Norvégien de 30 ans, vainqueur de la Coupe du monde en 2020 et deuxième l'an passé, se souviendra qu'il a réussi le doublé descente/super-G, à chaque fois devant Odermatt, début décembre à Beaver Creek, dans l'autre station-phare du Colorado.

Loin de régulièrement tutoyer de tels sommets, Johan Clarey tentera lui d'aborder dignement la dernière ligne droite de sa carrière, avant de prendre sa retraite à 42 ans, à l'issue de la saison.

Autant dire qu'une première victoire en Coupe du monde, même si elle a raisonnablement peu de chances de se produire, viendrait dorer in extremis le palmarès du Français, médaillé d'argent en descente, l'an passé aux Jeux olympiques de Pékin. Mais sa deuxième place dans cette spécialité lors de l'étape de Kitzbühel en janvier, a prouvé qu'il est permis de rêver.