Quelle journée de folie dans l’Oberland bernois ! Sous un soleil éclatant, Marco Odermatt s’est adjugé le géant d’Adelboden ce dimanche devant Loïc Meillard. Retrouvez les réactions des deux héros helvétiques du jour.
1er
Marco Odermatt
«La journée a été parfaite pour moi ! C’est toujours un plaisir de skier à Adelboden. Le niveau de notre équipe est vraiment incroyable. Si je n’avais pas été là, Loïc aurait gagné tandis que Thomas Tumler serait monté sur le podium. Cela s’est déjà vu dans d’autres courses. C’est vraiment très fort.»
«Je crois que Loïc aurait même pu gagner cette épreuve. Je pense d’ailleurs qu’avant d’attaquer le mur final, j’étais plus lent que lui car j’avais fait une petite faute sur le haut du parcours.»
«A l’arrivée, j’étais évidemment un peu déçu pour Loïc car chaque athlète cherche à triompher. Peut-être que j’ai également eu un peu plus de chance que lui. Chaque succès est spécial, mais cette victoire a été moins forte sur le plan émotionnel que mes deux premières.»
«Cependant, je suis fier de parvenir à écrire l’histoire de notre sport, mais chaque jour le combat recommence et à la fin, c’est toujours le plus rapide qui gagne.»
2e
Loïc Meillard
«Je peux être plus que satisfait du ski que j’ai montré. C’était important de produire du bon ski, mais pas forcément par rapport à ma journée d’hier et ma sortie de piste. Aujourd’hui, la visibilité était bien meilleure et j’ai vraiment pu attaquer. Lors du slalom de samedi, j’ai peut-être été trop à la limite. Disons que j’ai joué et j’ai perdu alors qu’aujourd’hui cette stratégie a fonctionné.»
«Marco ne m'a rien dit de spécial quand j’ai franchi la ligne. J’ai déjà été dans sa position et quand on voit un collègue qui finit juste derrière soi, on ne sait pas trop si on doit se réjouir ou non. Je pense qu’aujourd’hui le meilleur s’est imposé. Marco a simplement commis moins d’erreur que moi.»
«Après, c'est clair que j’aurais préféré voir du vert en franchissant la ligne d’arrivée, mais je sens que je me rapproche de lui depuis quelques courses déjà. Malgré tout, en voyant cette immense foule nous soutenir, j’ai eu une petite larme à l’œil. Nous avons vraiment la chance de skier devant un tel public. J’ai voulu profiter de chaque instant et tout donner en deuxième manche.»
«Finalement, je ne sais pas si nous sommes en train d’écrire l’histoire du ski suisse. Nous ferons les comptes en fin de carrière. Pour ma part, je tâche simplement de rester dans ma bulle et de travailler très dur tout au long de l’année pour vivre des moments comme ceux-ci.»