Marco Odermatt «J’aurais aimé gagner avec d’autres émotions»

Nicolas Larchevêque, à Wengen

11.1.2024

Marco Odermatt a décroché jeudi à Wengen sa première victoire dans une descente de Coupe du monde. Mais son succès a été terni par la chute de son compatriote et ami, Marco Kohler (dossard 35). Réactions.

Wengen : Marco Odermatt tient sa première victoire en descente

Wengen : Marco Odermatt tient sa première victoire en descente

Marco Odermatt s’est confié après sa première victoire en descente jeudi à Wengen. Heureux de sa performance, le Nidwaldien était toutefois attristé par la chute de son compatriote et ami Marco Kohler.

11.01.2024

Nicolas Larchevêque, à Wengen

C'est désormais chose faite ! Marco Odermatt, champion du monde de descente, a enfin pu monter sur la plus haute marche du podium dans la discipline reine en Coupe du monde. Devant la presse après sa nouvelle démonstration, l’extraterrestre nidwaldien a toutefois tenu à remettre l’humain au centre.

En cause, la chute de son ami proche, Marco Kohler, qui est parti sur l’arrière à la réception d’une bosse dans le «Haneggschuss» à près de 140 km/h. Héliporté, le Bernois de 26 ans semble avoir été touché au genou. «Cela a plombé l’ambiance», a reconnu «Odi» en zone mixte.

Découvrez la réaction des skieurs helvétiques, ainsi que celle du Français Cyprien Sarrazin, deuxième après avoir privé Odermatt de victoire à Bormio en fin d’année passée.


 

Vainqueur en 1’43’’32

Marco Odermatt

«C’est vraiment cool d’avoir enfin gagné une descente, surtout à la maison. C’était le gros objectif de la saison. Il y a bien sûr beaucoup d’émotions, beaucoup de joie que ça ait enfin fonctionné. Mais avec la chute de Marco (ndlr : Kohler), ça n’a pas la même saveur. J'aurais aimé gagner ma première descente avec d’autres émotions.»

«Ma descente était parfaite aujourd’hui. De haut en bas, ça a très bien fonctionné. J’ai pris beaucoup de risques et j’ai bien tendu mes lignes. Le matériel était super donc je ne peux pas faire mieux. Je savais en arrivant que j’avais fait une très bonne manche, mais il y avait encore quelques candidats en haut, dont Cyprien Sarrazin. Après son passage, j’étais assez serein.»

 

2e à 0’’58

Cyprien Sarrazin

«Pendant ma manche, je me suis fait vraiment plaisir. Ça a été une belle manche, avec un beau temps, une belle journée, des belles conditions. Ils ont vraiment bien bossé sur la piste. Après, je n’ai pas fait le «run» parfait, en comparaison avec Bormio. Aujourd’hui, c’est Odermatt qui l’a fait. Chapeau à lui !»

«Être deuxième, c’est déjà une victoire pour moi. Une victoire d'avoir confirmé sur un ski un peu similaire qu’à Bormio. Je n’étais pas non plus très inquiet, mais ça fait toujours du bien de réitérer cela.»

 

10e à 1’’44

Justin Murisier

«Avec le dossard 5, je savais qu'il fallait arriver en tête pour pouvoir espérer quelque chose. En arrivant, je me suis dit que c’était dommage parce qu'il y avait vraiment moyen aujourd'hui. Il ne me manque pas grand-chose pour le podium. C’est un peu dommage parce que je n’ai pas eu la même confiance pour skier comme hier à l'entraînement (ndlr : 2e rang mercredi). Il m'a manqué un petit quelque chose.»

«A l'entraînement, la piste était dure, mais ça tapait beaucoup. Ils ont passé les machines à des endroits et cela a rendu la piste un peu molle, avec des boulettes à quelques endroits. Ce n'est pas ma spécialité. J'ai deux ou trois fois le ski extérieur qui a fui sous moi. J’ai perdu de l'énergie. La descente, c'est une discipline d'expérience et j'espère que, d'ici samedi, j'arriverai à trouver une vitesse supplémentaire.»

 

12e à 1’’58

Alexis Monney

«C'était important pour tous les médias que je confirme ma 10e place de l’an dernier. Pour moi, pas vraiment. Je sais que je skie bien en ce moment. C'est surtout cool que je puisse bien skier sur cette partie basse. Je fais encore une ou deux petites erreurs, mais je suis content de skier comme ça, même en faisant des erreurs. Cela prouve que la vitesse est là.»

«Concernant la piste, les organisateurs ont fait un bon boulot hier dans l'après-midi et ce matin. Je pense qu'il n'y a rien à dire. En tout cas, quand je suis descendu, je n'ai pas eu le même ressenti qu’à l’entraînement.»