Après les éliminations de Marco Odermatt, Justin Murisier et Gino Caviezel en première manche du géant des Championnats du monde, tous les espoirs reposaient sur Loïc Meillard vendredi après-midi à Cortina. Le Valaisan a pris une cinquième place mitigée à ses yeux.
Loïc Meillard, vous échouez à la cinquième place de ce géant. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
"Aux Championnats du monde, on est là pour les médailles. Je suis plus déçu par la manière dont j'ai skié que par ma place. Je n'ai pas trouvé la clé sur cette piste. Quand on doit lutter du départ à l'arrivée, c'est qu'on a pas trouvé les bonnes sensations. Je ne savais d'ailleurs pas si j'avançais ou pas. Au final, je prenais presque un dixième à chaque porte..."
Comment expliquez-vous ces mauvaises sensations ?
"La piste était magnifique, il n'y a rien à redire par rapport à ça. Les skieurs qui ont trouvé la clé sur ce tracé sont d'ailleurs tout devant, ce qui n'est malheureusement pas mon cas. En première manche, je n'arrivais pas à avoir le bon rythme et à trouver le mouvement qu'il fallait avoir sur cette neige. Je savais toutefois où j'en étais. Je n'étais pas perdu."
Alexis Pinturault (1er provisoire) et Alexander Schmid (3e) sont partis à la faute en deuxième manche. Des regrets de ne pas avoir su en profiter ?
"Non, pas du tout. Ils étaient comme moi au départ et voulaient tout donner pour finir devant. Je ne suis pas sorti, mais je n'ai pas fait une bonne manche. Ça peut arriver à tout le monde, même aux meilleurs. Il faut faire avec et se concentrer sur la suite."
A votre avis, y avait-il trop de pression l'équipe de Suisse de géant ?
"Personnellement, ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans une telle situation aux Championnats du monde. C'était déjà le cas cette semaine en combiné et il y a deux ans à Are sur plusieurs disciplines. J'ai donc déjà démontré que j'étais capable de résister à la pression. Je devais simplement faire mon ski, mais ça n'a malheureusement pas fonctionné aujourd'hui (ndlr : vendredi)."
Vous aviez l'air exténué dans l'aire d'arrivée à la fin de la deuxième manche. Avez-vous encore de l'énergie en stock pour le slalom de dimanche ?
"Je l'espère. Je vais désormais essayer de bien récupérer, de retrouver un peu de force. Samedi, j'ai une journée de pause et je vais en profiter pour regarder le slalom de ma soeur (ndlr : Mélanie). Ensuite, il faudra à nouveau être frais au moment de prendre le départ dimanche. Ce sera une nouvelle course et je vais tout donner."