Les Bleus privés de leur «rockstar» «Ça fait quelque chose d'être à Kitzbühel sans Cyp...»

AFP

23.1.2025

Les descendeurs français retrouvent vendredi et samedi la mythique piste de Kitzbühel en Autriche mais devront composer sans leur leader Cyprien Sarrazin, auteur l'an passé d'un époustouflant doublé sur la Streif mais absent cette année en raison d'une grave blessure.

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«C'est sûr que ça fait un peu quelque chose» d'être là sans lui, a affirmé mercredi soir le descendeur français Adrien Théaux, 40 ans dont 20 sur le circuit mondial. «Dans la cabane de départ, il y a les photos des vainqueurs de l'année dernière donc il y a deux photos de ‹Cyp› qui sont là, ça fait un petit rappel.»

Alors qu'il n'avait jamais gagné en descente à l'entame de la saison 2023/2024, Sarrazin était devenu en quelques semaines la nouvelle star du ski mondial, enchaînant les victoires en vitesse jusqu'à réaliser un doublé fantastique sur la Streif, un exploit pas vu depuis Luc Alphand en 1995.

«C'était exceptionnel», se rappelle Xavier Fournier, le responsable du groupe vitesse à la Fédération française de ski. «Des moments comme ça, il faut vraiment en profiter (...). C'était grandiose, je le garde en mémoire pour longtemps.»

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Sarrazin n'aura pas l'occasion de défendre ses titres cette année. Il est lourdement tombé à Bormio (Italie) en décembre et souffre d'une grosse commotion cérébrale, qui l'écarte des pistes au moins jusqu'à la fin de la saison.

Revenir dans la station du Tyrol sans lui ? «C'est sur que ça fait bizarre pour tout le monde», admet Fournier. «Les Autrichiens l'adorent, ils me parlent tous de lui et ils sont vraiment peinés qu'il ne soit pas là.»

«Ca fait un pincement au coeur de se dire qu'il va regarder la course de chez lui», ajoute Maxence Muzaton, un autre descendeur français. Malgré tout, les Bleus - qui devront aussi faire sans Blaise Giezendanner grièvement blessé la semaine dernière à un genou - tentent d'aborder Kitzbühel avec ambition.

«L'année dernière c'était la folie», a expliqué Nils Allègre. «Le samedi ‹Cyp› gagne mais on était aussi quatre Français dans le top 10. On était dans une dynamique énorme, dans un moment presque d'euphorie. C'était quelque chose de fort et maintenant, on n'a qu'une envie, c'est de retrouver la même chose.»

«On n'est peut-être pas dans les mêmes circonstances, mais chacun peut s'exprimer à fond, chacun peut être performant, d'autant plus sur cette piste», a-t-il ajouté.