Bousculé sur la scène européenne, le Paris Saint-Germain l'a aussi été sur la scène nationale dimanche lors de la 16e journée à Lille (1-1), manquant l'occasion de creuser son avance en tête de la Ligue 1.
Déjà assuré de terminer l'année en tête du championnat, le PSG (39 points) n'est pas parvenu à profiter pleinement de la défaite de son dauphin Nice au Havre (3-1) samedi. Il a tout de même cinq points d'avance devant les Aiglons.
En face, le Losc a confirmé qu'il était l'une des meilleures équipes françaises du moment en tenant tête au leader. Quatrième (27 points), le club nordiste a porté à dix sa série de matches sans défaite en championnat.
Ce match nul semble juste tant aucune des deux équipes n'a eu l'avantage sur l'autre au cours d'une rencontre globalement terne.
Le PSG a de manière heureuse réussi à ouvrir le score par l'inévitable Kylian Mbappé, qui a converti tout en maîtrise mais le visage fermé un pénalty (66e) provoqué par Lucas Hernandez, fauché par Bafodé Diakité.
Mais il a été rejoint au score sur la dernière action du match, quand Jonathan David a surgi pour battre de près Arnau Tenas, au sol après un premier arrêt (90e+4).
Expérimentations tactiques
Quatre jours après son match nul dans le stress à Dortmund (1-1) qui l'a qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, Paris n'a pas plus rassuré à Lille qu'en Allemagne.
Son entraîneur Luis Enrique a une fois de plus testé de nouvelles choses, demandant tantôt à ses joueurs d'évoluer à trois défenseurs, tantôt à quatre avec Warren Zaïre-Emery décrochant au poste de latéral droit. Au coup d'envoi, l'Espagnol avait décidé de se priver d'Achraf Hakimi et de Milan Skriniar, préférant Danilo en défense et quatre milieux de terrain.
En face, son homologue lillois Paulo Fonseca avait aussi innové, titularisant le latéral de métier Gabriel Gudmundsson au poste d'ailier gauche et Bafodé Diakité au poste de latéral droit, pour une meilleure assise défensive.
Ces expérimentations tactiques n'ont pas vraiment porté leurs fruits au long d'un match globalement ennuyeux, dans un Stade Pierre-Mauroy pour une fois comble.
La rencontre s'est longtemps résumée à un duel d'ailiers droits entre le Parisien Ousmane Dembélé et le Lillois Edon Zhegrova.
Malgré la présence, donc, de deux défenseurs de son côté, Dembélé a animé la première période de ses fulgurances balles au pied (11e, 14e, 27e, 44e, 45e), débordant sans relâche, et distribuant des centres dangereux qui n'ont toutefois pas trouvé preneur.
La confirmation de David
Mais comme trop souvent cette saison, l'ailier a manqué de précision lors de sa seule véritable occasion: idéalement servi par Lee Kang-in, il a trop croisé sa frappe (21e).
Tout ce que Dembélé a fait, Edon Zhegrova a pu le faire aussi. Percussions, petits ponts, centre dangereux... le Kosovar a fait étalage de toute sa panoplie (15e, 16e, 25e, 30e, 34e), sans toutefois parvenir à trouver la faille.
Finalement, c'est encore Kylian Mbappé qui a débloqué le match. Le Bondynois a semblé bougon dans ce match, comme il l'avait été en milieu de semaine à Dortmund, où il a exposé sa frustration de voir ses coéquipiers chercher à conserver le match nul plutôt que d'attaquer pour l'emporter.
Paris a surtout manqué de maîtrise dimanche, et l'a payé en fin de match, quand les Lillois se sont portés à l'attaque, notamment par Yazici (79e).
Entré en jeu à la 82e minute, mis en échec par Tenas lors de leur premier duel (90e+2), Jonathan David a confirmé son retour en forme en battant le remplaçant de Donnarumma, suspendu, sur sa deuxième tentative (90e+4), contraignant les Parisiens à un partage des points. Paris devra s'en contenter.