Novak Djokovic a dit être «au septième ciel» après avoir remporté la première médaille d'or aux JO de son immense carrière à l'issue d'une incroyable finale face à l'Espagnol Carlos Alcaraz. A 37 ans, avec 24 titres en Grand Chelem et après avoir tout remporté dans sa carrière, il n'exclut pas d'aller aux JO à Los Angeles en 2028.
Que ressentez-vous après avoir enfin remporté cet or qui vous échappait depuis tant d'années?
«C'est plus que spécial. Je pensais qu'en 2012 lorsque j'étais porte-drapeau à la cérémonie d'ouverture des JO pour la Serbie, c'était la plus grande émotion qu'un athlète pouvait connaître... Jusqu'à aujourd'hui. Cela dépasse tout ce que j'avais imaginé pouvoir connaître ou ressentir un jour. Je suis au septième ciel là. Tout ce que je ressens surpasse ce à quoi je pensais pouvoir arriver un jour. Être sur le court avec le drapeau serbe, chantant l'hymne serbe avec la médaille d'or autour du cou... Rien ne peut battre ça dans le sport pro.»
Est-ce votre plus belle victoire?
«Le fait d'avoir gagné le bronze lors de mes premiers JO (ndlr: à Pékin en 2008) et d'avoir échoué ensuite à remporter cette médaille, d'avoir perdu trois fois en demi-finales sur quatre participations... puis aujourd'hui, à 37 ans, face à un jeune de 21 ans probablement le meilleur joueur du monde en ce moment, revenir et jouer un incroyable tennis... Quand je prends tout ça en considération, c'est sans doute le plus grand succès de ma carrière.»
Pourtant vous avez été blessé à Roland-Garros, et opéré il y a deux mois...
«Ma blessure au genou à Roland-Garros m'a un peu sorti des rails, mais j'ai tout de même joué à Wimbledon. Et sans attendre grand chose j'ai atteint la finale, une réussite. J'ai perdu face à Alcaraz qui était bien meilleur que moi. Mais quand je suis arrivé ici j'ai dit que j'étais un joueur différent par rapport à ce que j'ai pu faire à Wimbledon en termes de déplacements, de jeu, de ressenti. Wimbledon a été super important pour moi parce que ça m'a amené de la confiance dans mes déplacements, et dans mon jeu aussi».
Vous avez vécu un tournoi idéal, sans perdre un set...
«J'ai su dès les deux premiers tours, de la façon dont j'ai joué, que c'était ma chance. Si ça devait arriver, ça arriverait maintenant. Je savais que jouer Alcaraz, en pleine forme, cela allait être le moment le plus dur du tournoi. Le fait d'avoir perdu facilement contre lui à Wimbledon jouait pour moi car je ne pouvais pas faire pire. Je savais que ce match serait différent. je le sentais».
Avez-vous douté de pouvoir un jour accrocher l'or à votre cou?
«Bien sur j'ai douté. Mais la foi que j'ai en moi et la conviction que je peux avoir sont plus forts que mes doutes, et cela a toujours été le cas dans ma carrière. Je savais que ça allait arriver, c'était juste une question de temps. Les JO c'est tous les quatre ans, donc la chance de pouvoir remporter l'or pour votre pays est très rare. A 37 ans, je ne savais pas combien de chances j'allais encore avoir».
Votre ancien entraîneur Marian Vajda avait dit que vous iriez à Los Angeles dans quatre ans en cas d'échec?
«Et il a raison. Il me connaît bien, c'est comme un membre de ma famille. Mais écoutez, j'ai encore envie d'aller à Los Angeles. J'adore jouer pour mon pays aux JO en particulier et en Coupe Davis. Je ne sais pas pour le futur honnêtement ce qui se passera, je veux profiter du moment présent.»
ATS