Albane Valenzuela «La Solheim Cup, cela va au-delà du golf, c'est un rêve d'enfant»

gma, ats

9.9.2024 - 09:55

Albane Valenzuela aura l'honneur de disputer ce week-end à Gainsville en Virginie la Solheim Cup, pendant féminin de la Ryder Cup, compétition qui oppose les Etats-Unis à l'Europe. «Un vrai rêve d'enfant» prend forme pour la Genevoise, qui s'est confiée lors d'une vidéo-conférence la semaine dernière.

Albane Valenzuela s'apprête à disputer la Solheim Cup.
Albane Valenzuela s'apprête à disputer la Solheim Cup.
KEYSTONE

«J'ai franchi un nouveau cap, affirme-t-elle. J'ai la chance d'avoir fait à peu près tout ce qu'on peut vivre dans le monde du golf. Après avoir participé à la Solheim Cup, il ne me manquera plus qu'un titre sur le Ladies PGA Tour, le but ultime.»

«La Solheim c'est un tournoi très, très prestigieux, et j'en suis consciente depuis toute petite. Il n'y a pas plus grand», souligne l'une des quatre joueuses choisies par la capitaine européenne Suzann Pettersen en plus des huit retenues grâce à leur classement.

L'euphorie est donc de mise, mais elle se teinte d'un respect certain. «La Solheim Cup, cela va au-delà du golf. On m'a dit qu'on n'était jamais vraiment prête pour une telle compétition. Certaines joueuses m'ont avoué avoir été sur le point de vomir avant de frapper leur premier coup», glisse la 13e des JO de Paris.

«Pas le droit de lâcher»

Mais «je suis prête à entendre les «boo» du public ainsi que les «USA, USA», assure-t-elle. Et de toute manière, «j'adore le match-play», format utilisé dans cette épreuve faite de duels. «Mes meilleurs souvenirs chez les amateures viennent des épreuves par équipe», notamment des Européens où elle avait représenté la Suisse.

«Cela te donne de l'énergie et une motivation supplémentaire. C'est parfois dur de se motiver quand on est seule et en difficulté», concède-t-elle. «Là, tu n'as pas le droit de lâcher», poursuit celle qui était devenue l'an dernier la première Suissesse à finir dans le top 5 d'un Majeur (4e du Chevron Championship).

Albane Valenzuela (26 ans) est assurée de jouer le dimanche lors des parties de simple. «Je ne sais pas si je serai alignée le vendredi et le samedi», où huit joueuses par équipe seront alignées pour un total de huit parties de «foursomes» (coups joués en alternance) et de «fourballs» (la meilleure balle compte pour chaque duo).

«Mais j'ai aussi été sélectionnée pour la capacité d'adaptation de mon jeu», poursuit la Genevoise, qui savourera tout ce qui viendra. «Ca sera déjà incroyable de jouer un match. Je suis tellement heureuse de me retrouver simplement là. La Solheim Cup, c'est le Graal du golf féminin.»

«Les larmes aux yeux»

L'émotion fut d'ailleurs immense lorsqu'elle a appris sa sélection. «J'en ai eu les larmes aux yeux. Je n'ai pas dormi pendant les trois nuits suivantes, j'étais comme une pile électrique. J'avais d'ailleurs la tête ailleurs à Boston» où elle a manqué le cut début septembre dans la foulée de sa 20e place au British Open.

Sa sélection, Albane Valenzuela la doit notamment à sa belle performance olympique, surtout à ce 4e tour de feu (-7). «Mon 4e tour des Jeux et mon 3e tour du British Open (red: -6) m'ont permis de penser qu'une sélection était possible. Mais j'y croyais sans y croire», explique-t-elle.

«Chaque carte de 65 ou 66 peut compter. La capitaine m'a d'ailleurs félicitée à St. Andrews (théâtre du British Open) pour cette carte incroyable des JO. Elle m'a aussi dit que ma sélection était méritée», précise la native de Nice, qui avoue avoir été déçue de ne pas avoir été retenue pour l'édition 2023 de la Solheim Cup.

Albane Valenzuela s'attend à vivre une semaine «chargée et forte en émotions». La 62e mondiale, qui se félicite de sa «progression constante», espère être capable de ne pas se laisser submerger par ces émotions. «Le match-play, ça se joue à la niaque. Je devrai juste jouer au golf», souhaite la seule rookie de Team Europe.

gma, ats