Stefan Küng «J'ai surpris tout le monde, moi le premier»

ATS

14.6.2023 - 14:50

Son succès dans le chrono inaugural du Tour de Suisse a renforcé Stefan Küng dans son idée de miser au maximum sur ses capacités. Le Thurgovien a encore de grandes ambitions pour cette saison 2023.

Stefan Küng a encore de grandes ambitions pour cette saison 2023.
Stefan Küng a encore de grandes ambitions pour cette saison 2023.
Keystone

A Einsiedeln dimanche, la victoire de Küng – la première d'un Suisse cette année sur le World Tour – n'a pas constitué une surprise au vu de son palmarès en contre-la-montre. Mais elle n'était pas pour autant une formalité. Après son abandon planifié lors du Giro, le coureur thurgovien âgé de 29 ans n'a pas bénéficié de beaucoup de temps pour préparer la boucle nationale.

Dans le laps de temps relativement court, Stefan Küng a dû se fixer des priorités. «J'ai préféré le plus souvent faire une session sur le vélo de contre-la-montre plutôt qu'une longue sortie avec 5000 m de dénivellation», a-t-il expliqué.

Son choix a été motivé ainsi: «Je préfère gagner des courses, donc des chronos, plutôt que de finir cinquième du classement général», comme en 2022. Il y a un an, il était encore dans le coup pour la victoire finale jusqu'au dernier week-end. «J'ai surpris tout le monde, moi le premier», se souvient-il.

Pas de grand succès en 2022

Ses progrès en montagne ont peut-être eu leur prix, comme l'admet le coureur suisse. «J'ai fourni des efforts pour m'améliorer dans les montées. Mais j'ai sans doute aussi un peu perdu dans d'autres domaines.»

Ainsi, Küng a couru toute l'année 2022 sans pouvoir fêter de victoire dans une course importante. Cela ne lui était plus arrivé depuis 2016, lors de sa deuxième année de professionnel. Il a su en tirer les leçons. «Je suis un coureur qui peut être bon sur beaucoup de différents terrains. Mais je ne peux pas courir derrière tout le monde.»

Pour 2023, le rouleur de l'équipe française Groupama-FDJ a bien réfléchi à ce qui était important pour lui. Il veut tout mettre en oeuvre pour pouvoir exploiter au mieux ses qualités.

Son grand objectif, ce sont les Mondiaux de Glasgow. Le contre-la-montre, de presque 50 km, sera majoritairement plat. «Il faudra essentiellement de la puissance», relève le Thurgovien. «Et je ne suis pas prêt à sacrifier de la puissance juste pour pouvoir grimper un peu plus vite.»

Le titre mondial – qu'il a manqué pour trois secondes en septembre dernier en Australie – doit enfin venir garnir le palmarès du Suisse. «J'ai assez de places d'honneur», relève-t-il.

Se reposer avant dimanche

Actuellement, Küng dit se trouver exactement au point où il veut être. Après avoir vainement tenté de sauver son maillot jaune mardi dans la montée vers Villars, il va ces prochains jours vouloir reprendre des forces et s'économiser. «Ainsi, je pourrai encore viser la victoire dans le dernier chrono dimanche.»

Le Tour de France, qu'il disputera comme toujours depuis sa première présence en 2017, suivra à partir du 1er juillet. Küng n'a jamais été très heureux dans la Grande Boucle, comme l'an passé où il était handicapé après avoir été atteint par le Covid-19. «J'aimerais bien gagner une fois une étape sur le Tour», glisse-t-il. Jusqu'ici, il a fini deux fois deuxième, en contre-la-montre évidemment.

ATS