Naomi Osaka Naomi Osaka : "Il est normal de ne pas aller bien"

ATS

8.7.2021 - 20:24

Naomi Osaka s'est dite très «impatiente de jouer à Tokyo» dans une tribune publiée jeudi dans le magazine Time. La Japonaise avait renoncé à Roland-Garros pour régler ses problèmes d'anxiété.

Naomi Osaka est impatiente de jouer à Tokyo.
Naomi Osaka est impatiente de jouer à Tokyo.
KEYSTONE

Egalement absente à Wimbledon, Naomi Osaka déclare qu'elle ne «pourrait pas être plus enthousiaste à l'idée de jouer à Tokyo». La deuxième joueuse mondiale a pris plusieurs semaines pour se «ressourcer et passer du temps avec (ses) proches».

La Japonaise, qui ne pourra pas concourir devant son public après la décision d'organiser les Jeux presque entièrement à huis clos, s'était retirée de Roland-Garros fin mai après avoir refusé de se présenter face aux médias pour préserver sa santé mentale. Elle avait reçu une amende de 15'000 dollars.

«Mesures pour protéger les athlètes»

La lauréate de l'Open d'Australie 2021, qui avait alors expliqué que les conférences de presse d'après-match étaient préjudiciables pour sa santé, pense toujours que cet exercice obligatoire est «dépassé et a besoin d'être rafraichi», comme elle l'écrit dans le magazine américain.

«Je pense que nous pouvons améliorer ce format, le rendre plus intéressant et agréable pour chaque partie» note-t-elle. «Moins de (rapports) sujets contre objet, plus (de rapports) de pair à pair», souligne Naomi Osaka, qui espère que les autorités sportives «adopteront des mesures pour protéger les sportifs, en particulier les plus fragiles», en permettant peut-être parfois aux joueurs de renoncer aux obligations médiatiques sans être punis.

«Normal de ne pas aller bien»

Naomi Osaka révèle avoir reçu le soutien de personnalités comme Michelle Obama ou l'ancien nageur américain Michael Phelps. Ce dernier lui a notamment dit qu'en parlant, elle avait peut-être sauvé une vie. «Si c'est vrai, alors tout cela en valait la peine», écrit Naomi Osaka, qui est aussi revenue sur sa situation personnelle.

«Il peut y avoir des moments pour chacun d'entre nous où nous devons faire face à des problèmes derrière les coulisses. J'espère que les gens peuvent s'identifier et comprendre qu'il est normal de ne pas aller bien et qu'il est normal d'en parler. Il y a généralement de la lumière au bout de chaque tunnel», ajoute-t-elle.