Fixer des limites! Les cinq mesures qui permettront peut-être de venir à bout du surtourisme

Relax

2.7.2024 - 13:42

(ETX Daily Up) – C'est fait! Le Japon a bel et bien mis en oeuvre une politique de quota pour limiter le nombre de randonneurs partis à l'ascension de son Mont Fuji sacré. Ce type de mesure est devenu légion dans nombre de destinations, comme les calanques de Marseille, soucieuses de préserver leur environnement. D'autres solutions émergent encore cette année pour assurer la quiétude des habitants et contrer les effets du surtourisme. Un seul mot d'ordre: limiter!

Dans le village d'Oia, à Santorin, on se presse pour assister au coucher de soleil
Dans le village d'Oia, à Santorin, on se presse pour assister au coucher de soleil
Angelos Mihas / Getty Images

2.7.2024 - 13:42

Limiter le nombre de croisières

A Santorin comme à Mykonos, on ne devrait plus voir autant de bateaux de croisière accoster depuis la mer Egée. La Grèce songe en effet à limiter le nombre de navires ayant le droit de faire débarquer des visiteurs sur ces îles cycladiques très prisées. Dans une interview accordée à Bloomberg, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a confié penser mettre en place cette mesure dès l'année prochaine. Si cette solution venait à être vraiment appliquée, on pourrait largement imaginer la manière dont Santorin pourrait retrouver un peu d'air. Si la célèbre caldeira grecque ne compte que 15.000 habitants, pas moins de 1,3 million de visiteurs ont débarqué depuis les bateaux de croisière l'an passé.... Il suffit d'assister une fois au coucher de soleil à Oia où tout le monde se presse en fin de journée pour comprendre combien Santorin est étouffé par le tourisme tant il est difficile de se trouver une place et assister à ce spectacle instagrammé tant de fois.

Limiter le nombre de visiteurs par groupe

Ca y est! Venise a mis en place son fameux droit d'entrée, reporté maintes fois. Depuis fin avril dernier, les visiteurs qui ne restent pas dormir dans la cité des Doges – on les appelle les touristes d'un jour – doivent s'acquitter d'une taxe de cinq euros (sauf pour les mineurs de moins de 14 ans). Une mesure qui porte déjà ses fruits puisque 195.000 billets ont été vendus entre le 25 avril (date d'entrée en vigueur de cette nouvelle politique) et le 5 mai. Dans la dynamique de cette entrée en vigueur, Venise a également instauré une limite du nombre de visiteurs par groupe. En clair, les tours guidés ne peuvent plus emmener plus de 25 personnes à la fois pour visiter le pont des Soupirs, le Palais des Doges ou la place Saint-Marc. Par ailleurs, les guides n'ont plus le droit d'utiliser des haut-parleurs...

Limiter la consommation d'alcool

La problématique du surtourisme est vaste et n'inclut pas que les questions environnementales. La qualité de vie des habitants de destinations en proie à une densité touristique trop forte engage aussi une réflexion afin d'assurer leur confort. Dans ce contexte, certaines zones d'Ibiza et de Majorque ont fait l'objet d'une réglementation pour interdire la consommation d'alcool sur la voie publique. Précisément, ce sont les endroits où la vente d'alcool était déjà interdite qui sont concernés.

Limiter le nombre de voitures autorisées

Au moment de la haute saison touristique, c'est-à-dire du 1er juin au 30 septembre, il faut obtenir une autorisation de circuler au volant de sa voiture quand on veut se déplacer en voiture ou à moto sur la petite île de Formentera, dans les Baléares. Même les habitants doivent se plier à la règle. Toute proche d'Ibiza, la destination méditerranéenne ne permet de louer une voiture que sur son sol. Il est impossible de monter à bord du ferry avec un véhicule loué depuis Ibiza. Et cela ne sert à rien d'espérer passer entre les mailles du filet puisque des caméras installées sur les routes de Formentera permettent de repérer les automobilistes contrevenants. L'infraction peut coûter entre 1.000 et 10.000 euros.

Limiter les hébergements et les hôtels

Dans le sillage des mesures prises pour contrer le développement d'Airbnb dans nombre de grandes capitales européennes, Amsterdam et Barcelone ont décidé d'aller plus loin. Tandis que la seconde a prévu de ne plus accorder de permis aux locations de courte durée d'ici 2028, la capitale néerlandaise a choisi une voie annexe en imposant aux propriétaires d'hébergements secondaires de disposer d'une autorisation pour jouir de ce type de dépendance. Ils ne pourront plus par exemple les louer ou même les confier à leurs enfants qui étudient au sein d'Amsterdam.

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