La jeune femme qui a mis en cause deux joueurs de l'équipe de France de rugby, a été violée et «sauvagement battue», affirme son avocate dans des interviews parues mercredi en Argentine.
«Il s'agit d'une femme qui a été sauvagement battue. Les deux hommes se sont livrés à un passage à tabac violent. Elle est dans un très mauvais état, très malmenée, physiquement dévastée», a déclaré Me Natacha Romano au quotidien de Mendoza, El Sol. Le journal La Nacion rapporte une interview donnée à Radio Mitre, où Me Romano dénonce un viol et fustige des «actes aberrants et dégradants».
«Bien que le plus grave de ces crimes soit la violence sexuelle avec accès charnel», la définition judiciaire du viol en Argentine, «la violence avec laquelle ces deux hommes ont agi a été impitoyable», a dit l'avocate évoquant des «blessures physiques».
Dans des propos rapportés par le Mendoza Post, Me Romano dit encore : «Le principal coup visible est un coup de poing dans l'œil, il y a aussi eu plusieurs coups à la tête (...)», a-t-elle ajouté. Selon elle, ses côtes sont examinées pour voir s'il y a «des traces de fracture».
Dans la même interview, l'avocate a également déclaré que sa cliente dit avoir été séquestrée, interdite de quitter la chambre d'hôtel pendant quatre heures.
Les rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou ont pour leur part «confirmé avoir eu dans la nuit une relation sexuelle avec la jeune femme mais (...) fermement nié toute forme de violence», selon un communiqué mardi de la Fédération française de rugby.
Une enquête pour violences sexuelles a été ouverte. En droit argentin, cela peut caractériser des faits allant de l'agression sexuelle jusqu'au viol aggravé.
Les deux joueurs sont attendus mercredi à Mendoza, où l'agression présumée a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche au Diplomatic Hotel, où logeaient joueurs et staff français, dans les heures ayant suivi la victoire (28-13) du XV de France face aux Pumas, dans le premier test-match de la tournée des Bleus.