Cyclisme Les choses sérieuses commencent en Australie

dom, ats

20.1.2025 - 14:25

Avec le Tour Down Under, les hommes entament cette semaine, quelques jours après les femmes, la saison cycliste 2025. L'équipe Tudor, avec son nouveau leader suisse Marc Hirschi, sera notamment à suivre de près.

L'équipe Tudor, avec son nouveau leader suisse Marc Hirschi, sera à suivre de près.
L'équipe Tudor, avec son nouveau leader suisse Marc Hirschi, sera à suivre de près.
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Keystone-SDA, dom, ats

Une nouveauté avant la grande réforme ?

Le Tour Down Under, qui comprend six étapes autour d'Adélaïde et dont le départ est donné mardi, marque le début de la saison du World Tour, qui se terminera à la mi-octobre avec le Tour de Guangxi en Chine. Le calendrier comprend cette année 21 courses d'un jour et 15 épreuves par étapes. Les meilleurs professionnels du monde feront désormais étape au Danemark, où le «Sprint de Copenhague» se déroulera le même jour que l'arrivée du Tour de Suisse. Si l'on en croit le président de l'UCI David Lappartient, de tels chevauchements devraient bientôt appartenir au passé. Le Français a annoncé des bouleversements majeurs dans le calendrier 2026.

Première africaine

Le Tour de Suisse (du 15 au 22 juin) et le Tour de Romandie (du 29 avril au 4 mai) continueront d'appartenir à l'échelon le plus élevé. Ils conservent leur place habituelle dans le calendrier. Tout comme les trois grands tours, le Giro d'Italia (à partir du 9 mai), le Tour de France (à partir du 5 juillet) et la Vuelta a España (à partir du 23 août) et les plus importantes classiques d'un jour comme le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix. Une première aura lieu fin septembre, lorsque les médailles des championnats du monde seront attribuées pour la première fois sur le sol africain dans la capitale du Rwanda, Kigali.

Petite fraction suisse

Mauro Schmid sera le seul Suisse au départ du Tour Down Under mardi. Le Zurichois fait partie de l'équipe locale Jayco AlUla et tentera, sous le maillot du champion national, de faire autant sensation que sa compatriote Noemi Rüegg qui a remporté le classement général ce dimanche chez les femmes.

Schmid fait partie d'un sextuor suisse sous contrat avec l'une des 18 équipes du World Tour cette saison. La fraction helvétique, avec également Silvan Dillier (Alpecin-Deceuninck), Stefan Bissegger (désormais Decathlon AG2R La Mondiale), Stefan Küng (Groupama-FDJ), Johan Jacobs (Movistar) et Jan Christen (UAE Emirates) est donc aussi petite qu'en 2011, lorsque la série de courses a été lancée. A titre de comparaison, la France est le pays qui compte le plus de coureurs en 2025 sur le World Tour (81).

Beaucoup de liberté pour Hirschi

Il y a trois ans, il y avait encore 15 Suisses avec le statut de coureur World Tour, ce qui représente donc une diminution drastique. Mais les apparences sont trompeuses. La raison s'appelle Tudor Pro Cycling: l'équipe de l'ancien maître du contre-la-montre Fabian Cancellara, lancée il y a à peine trois ans, est une équipe Pro de deuxième catégorie, et non une équipe World Tour.

Pas moins de sept coureurs helvétiques y sont sous contrat, dont le grand espoir suisse Marc Hirschi. Après quatre ans aux UAE Emirates, le champion du monde M23 de 2018 a osé changer d'air. Au lieu de n'être qu'un équipier, comme c'était souvent le cas, Hirschi peut à nouveau assumer des responsabilités de leader chez Tudor. «Je jouis ici de beaucoup de liberté», déclare le Bernois de 26 ans à propos de son nouvel employeur. Neuf des 16 victoires suisses de la saison dernière sont à mettre à son crédit, mais la plupart du temps il s'agissait de succès lors de courses plus «petites».

Tudor dépend des wild cards

Marc Hirschi veut à nouveau se bagarrer avec les meilleurs, comme lors des derniers championnats du monde à domicile à Zurich (6e place). Mais comme Tudor ne fait pas partie du World Tour, l'équipe dépend des invitations des organisateurs.

Les chances d'obtenir des «wild cards» sont toutefois bonnes avec l'arrivée d'un deuxième coureur renommé, Julian Alaphilippe, 32 ans, champion du monde sur route en 2020 et 2021. Le favori du public français pourrait ouvrir à Tudor les portes du Tour de France, après que l'équipe a goûté pour la première fois à un grand Tour lors du Giro d'Italie en 2024.

Hirschi démarre à Majorque

En raison des nombreuses incertitudes, il est actuellement encore difficile pour le nouveau duo de choc de Tudor de faire un planning concret. Ce qui est sûr, c'est que Marc Hirschi commencera la saison fin janvier avec une série de petites courses d'un jour à Majorque. Alaphilippe fera ses débuts pour Tudor mi-février à l'occasion du Tour de l'Algarve dans le sud du Portugal.

D'autres coureurs de renom ont déjà annoncé leur programme ou du moins certaines de leurs intentions. Ainsi, Tadej Pogacar, après son doublé historique Giro-Tour, veut à nouveau participer à beaucoup plus de courses cette année. Le Tour de France et la défense de son titre de champion du monde comptent parmi ses plus grands objectifs en 2025. On ne sait pas encore si l'ancien coéquipier de Hirschi participera à nouveau au Giro ou à la Vuelta. Mais il ne participera en tout cas pas aux trois grands Tours. Son grand rival Jonas Vingegaard participera lui, en plus du Tour de France, à la Vuelta.

Evenepoel en retard

Remco Evenepoel, double champion olympique à Paris et champion du monde du contre-la-montre à Zurich, nourrit lui aussi des ambitions sur le Tour de France après sa troisième place lors de ses débuts l'an dernier. Mais le Belge doit encore une fois s'armer de patience après son accident à l'entraînement en décembre. Il ne commencera probablement la saison qu'en avril.