Avec Marc Hirshi Julian Alaphilippe : «Il n'y aura pas de rivalité entre nous»

ATS

7.1.2025 - 16:06

Après une décennie en Belgique, Julian Alaphilippe démarre la saison 2025 «super motivé». Il se sent bien avec sa nouvelle équipe helvétique Tudor qui compte aussi beaucoup sur lui pour grandir.

Julian Alaphilippe est super motivé avec sa nouvelle équipe Tudor.
Julian Alaphilippe est super motivé avec sa nouvelle équipe Tudor.
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Keystone-SDA

A 32 ans, l'ancien double champion du monde estime que c'était «le bon moment pour ce grand changement» après dix ans chez Soudal Quick-Step où son aventure s'est achevée cet hiver sur un brin d'amertume à cause de ses relations compliquées avec le patron Patrick Lefevere, sur fond de résultats en baisse.

Il a trouvé refuge pour les trois prochaines saisons dans une équipe jeune aux dents longues, cornaquée par l'ancien champion bernois Fabian Cancellara, qui, depuis sa création en avril 2022, monte les étages quatre à quatre.

«Le projet m'a plu dès les premières discussions qu'on a eues avec Ricardo (Scheidecker, directeur sportif), «Raphi» (Raphael Meyer, directeur général) et Fabian (Cancellara). J'ai tout de suite accroché à l'idée de faire partie de cette jeune équipe mais avec beaucoup de caractère et d'ambition», a expliqué le Français mardi lors de la présentation de la saison de Tudor à Moraira, dans le sud-est de l'Espagne, où son équipe est en stage.

«C'est un challenge pour moi aussi, c'est mon instinct qui a décidé, je suis très content de ma décision. Ils savent où ils veulent aller, ça m'a super motivé», a-t-il insisté.

Terminant la saison 2024 au 22e rang mondial en termes de points UCI, la formation suisse, adossée à l'horloger de luxe, a beau cultiver de grandes ambitions, elle navigue encore en deuxième division (le World Tour est réservé aux 18 premières équipes), ce qui l'oblige à attendre des invitations des organisateurs pour participer aux plus grandes courses comme le Tour de France.

Une réalité nouvelle pour Alaphilippe qui, du coup, ne savait pas vraiment mardi quel sera son programme au-delà de sa mise en route lors de la Figueira Champions Classic au Portugal le 16 février suivi du Tour de l'Algarve et ensuite Paris-Nice en mars, pour lequel Tudor a été invitée.

Ses patrons espèrent justement que son arrivée, ainsi que celle du Suisse Marc Hirschi, très en vue en fin de saison dernière, va convaincre les organisateurs à les accueillir. «J'espère qu'on pourra disputer toutes les courses qu'on rêve de courir», a déclaré Alaphilippe, en pensant notamment au Tour de France, la course des courses.

«Je suis toujours optimiste, c'est un rêve d'aller au Tour, c'est dans nos têtes bien sûr mais c'est encore loin», a souligné le Français qui espère «retrouver son meilleur niveau possible» en 2025, sur la lancée d'une saison déjà meilleure que les deux précédentes.

Quant à sa cohabitation avec Hirschi, aux caractéristiques similaires, il a jugé que c'était «un problème de riches». «Il n'y aura pas de rivalité entre nous. Au fond de moi, j'ai le caractère d'un leader, d'un attaquant et ça ne changera jamais. Mais j'ai toujours été heureux d'aider mes coéquipiers et je serais heureux de voir Marc atteindre ses objectifs», a-t-il assuré.