JO 2024 L'Ukraine va à «l'encontre du mouvement olympique»

ATS

9.2.2023 - 19:24

Les menaces ukrainiennes de boycotter les JO 2024 de Paris si des sportifs russes et bélarusses y participent «vont à l'encontre des fondamentaux du mouvement olympique», affirme le président du Comité international olympique, Thomas Bach, dans un courrier révélé jeudi par le comité olympique ukrainien.

Le président du Comité international olympique, Thomas Bach
Le président du Comité international olympique, Thomas Bach
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Keystone-SDA

Dans cette réponse, datée du 31 janvier, aux multiples appels de Kiev à exclure les représentants des deux pays, même sous bannière neutre, Thomas Bach assure aussi que les «pressions» ukrainiennes sont perçues comme «extrêmement regrettables» par «la vaste majorité» des différents acteurs olympiques, des comités nationaux aux fédérations internationales.

«A cet égard, le CNO d'Ukraine ne bénéficie certainement pas du soutien ou de la solidarité de la grande majorité des parties prenantes du mouvement olympique. Et comme l'histoire l'a montré, les précédents boycotts n'ont pas atteint leurs objectifs politiques et n'ont servi qu'à punir les sportifs» des pays concernés, poursuit Thomas Bach, lui même privé de la défense de son titre olympique du fleuret par équipes par le boycott allemand des JO 1980 à Moscou.

Violation

Le patron du CIO rappelle par ailleurs que tout boycott sportif «est une violation de la Charte olympique», sans toutefois évoquer explicitement des sanctions - alors que la Corée du Nord a été privée par le CIO des JO 2022 d'hiver de Pékin pour n'avoir pas envoyé d'équipe à ceux de Tokyo en 2021.

Enfin, Thomas Bach assure que la participation sous bannière neutre de sportifs russes et bélarusses aux JO 2024 «n'a même pas encore été discutée en termes concrets», qualifiant donc de «prématurés» les efforts de Kiev pour l'en empêcher.

Derrière l'Ukraine s'organise progressivement un front hostile à la présence russe aux Jeux de Paris, même si une poignée seulement d'Etats envisagent un boycott. Le ministre polonais des Sports Kamil Bortniczuk a dit début février s'attendre à ce qu'une quarantaine de pays s'opposent à une participation des Russes et Bélarusses, lors d'une visioconférence ce vendredi sur ce sujet.