Violentes chutes La colère d’Evenepoel envers les organisateurs du Tour de Suisse

Nicolas Larchevêque

15.6.2023

La 5e étape du Tour de Suisse a été assombrie jeudi par les chutes du Suisse Gino Mäder, qui a dû être réanimé, et l'Américain Magnus Sheffield dans la descente du col de l'Albula. Le choix d’emprunter cette route à quelques kilomètres de la ligne d’arrivée à La Punt, dans les Grisons, a été passablement critiqué, notamment par le Belge Remco Evenepoel.

Nicolas Larchevêque

La 5e étape du Tour de Suisse, remportée par l’Espagnol Juan Ayuso, va laisser des traces. Victime d’une terrible chute dans un ravin, le Bernois Gino Mäder a ainsi été retrouvé «inerte dans l’eau» et a dû être «réanimé», avant d’être héliporté à l’hôpital de Coire. Magnus Sheffield, qui est tombé au même endroit, souffre «de contusions et d'une commotion cérébrales».

Cet accident est intervenu dans la descente du col de l’Albula. Le choix de terminer l’épreuve par une route en pente raide sur une dizaine de kilomètres avant la ligne d’arrivée est loin d’avoir fait l’unanimité au sein du peloton. Certains coureurs ont notamment dépassé les 100 km/h.

«J'espère que le final de l'étape d'aujourd'hui donnera matière à réflexion aux organisateurs de cyclisme ainsi qu'à nous-mêmes en tant que coureurs», a alors pesté Remco Evenepoel sur les réseaux sociaux après la course.

«Alors qu'une arrivée au sommet aurait été parfaitement possible, ce n'était pas une bonne décision de nous laisser terminer dans cette dangereuse descente. En tant que coureurs, nous devrions également réfléchir aux risques que nous prenons en descendant une montagne», a ajouté le Belge de l’équipe Soudal-Quick Step.

Roman Bardet a eu «très très peur»

Ce dernier n’avait déjà pas mâché ses mots devant la presse. «Ce n'était pas une idée intelligente de placer l'arrivée d'une telle étape après une descente. Mais on a apparemment toujours besoin de plus de spectacle. Il faut sans doute qu'il se passe quelque chose pour que l'on réagisse», a-t-il lancé, selon les propos relayés par le «Blick».

De son côté, Roman Bardet a avoué avoir eu «très très peur dans la descente» d’après «Eurosport». Le cycliste français de la DSM a été témoin de la sortie de route de Sheffield. «Honnêtement, j’ai vraiment eu très peur pour lui parce que je pense qu’il s’est fait mal, très mal», a-t-il reconnu.