Malgré son retrait de l'aviron fin janvier, Jeannine Gmelin sera bien présente lors des régates de la Coupe du monde à Lucerne ce week-end. La Zurichoise a surmonté la phase de choc après le décès inattendu de son entraîneur et partenaire Robin Dowell en décembre dernier.
Le couple avait le projet de monter un lounge près du Rotsee où l'on pourrait boire un café fabriqué sur place pendant les régates de la Coupe du monde. «Ce projet tenait Robin très à coeur», relève Gmelin dans un entretien avec Keystone-ATS. Elle sera donc présente au «Robs Hood» pour faire sa rentrée publique. C'est un test pour elle qui avait depuis longtemps songé à diriger un café.
Depuis la tragédie qui a vu Dowell se noyer lors d'un entraînement de sa protégée, Gmelin ne s'est plus assise dans un bateau. A Pâques, elle a toutefois suivi un camp d'entraînement avec le SC Lucerne, en mai et juin, elle a entraîné des femmes. Elle n'exclut pas de travailler un jour comme entraîneur. «Toutefois, ce n'est pas mon métier de rêve.» Certes, elle accompagne volontiers des jeunes sur leur parcours, mais sa passion pour les aspects techniques s'est «réfrénée.»
Le retour sur la scène de l'aviron fut très difficile pour elle. «D'un côté, à Pâques, je n'étais pas encore si loin dans le processus pour assumer le choc qu'aujourd'hui. D'un autre, l'aviron me manque déjà. Je n'ai pas arrêté parce que je n'avais plus envie du sport d'élite. C'est pourquoi ce fut très, très dur.»
ATS