Jeannine Gmelin (32 ans) a annoncé mettre fin à sa carrière mercredi lors d'une conférence de presse à Kägiswil. La spécialiste du skiff voulait initialement aller jusqu'aux JO de Paris 2024.
Le décès inattendu le 16 décembre de son entraîneur Robin Dowell (40 ans) a fait voler ses plans en éclats. L'Anglais, qui souffrait d'épilepsie, n'était pas seulement son entraîneur. «Il était un ami, une personne grandiose, mon âme soeur et la raison pour laquelle je suis devenue la sportive que je suis», a déclaré la Zurichoise.
Après sa 5e place aux JO de Tokyo en 2021, Gmelin était persuadée de vouloir poursuivre sa carrière. «J'avais remarqué là-bas que j'éprouvais toujours beaucoup de joie à vivre ce genre de vie», avait-elle expliqué à l'agence Keystone-ATS.
Elle avait beaucoup appris après sa rupture avec la Fédération (SRV) au début 2019, ce qui avait débouché sur la création de sa propre équipe, avec Robin Dowell comme entraîneur. «Avec Robin, nous aurions trouvé dommage de ne pas profiter des expériences acquises. Nous avions en commun de vouloir poursuivre ce cap.»
Le titre mondial d'entrée
Jeannine Gmelin et l'entraîneur anglais avaient entamé leur collaboration en 2017 quand ce dernier avait été nommé entraîneur en chef de la Fédération. Il avait mené la Zurichoise au titre mondial lors de sa première année en poste, mais cela n'avait pas empêché les dirigeants de le dégrader en avril 2018, ne lui laissant que la responsabilité des rameuses.
Dowell avait ensuite même été licencié à fin janvier 2019, ce qui avait incité Gmelin à quitter le giron de la Fédération pour créer sa propre structure. Même si son palmarès n'a pas été garni par d'autres titres, elle n'a pas regretté sa décision.
Un titre européen également
La médaille d'or mondiale obtenue le 1er octobre 2017 à Sarasota, en Floride, reste le plus grand succès d'une rameuse suisse. Entre sa 5e place aux JO 2016 à Rio de Janeiro et son 2e rang des Mondiaux 2018 de Plovdiv, Jeannine Gmelin est restée invaincue.
Sur le plan européen, son palmarès est riche d'une médaille d'or (2018), de deux médailles d'argent (2015, 2019) et d'une de bronze (2021).
ATS