National League A Genève l'énergie de la victoire, à Bienne celle du désespoir

jfd, ats

25.4.2023 - 05:00

Mardi soir à Bienne, Genève aura un premier puck de match, un puck de premier titre. Seulement dans les rangs grenat, il s'agira surtout de ne pas penser à ça.

Tanner Richard et Genève ont les yeux rivés sur le titre.
Tanner Richard et Genève ont les yeux rivés sur le titre.
KEYSTONE

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Un dernier coup de collier, ou de patin en l'occurrence. Aller chercher une quatrième victoire synonyme de trophée de champion de Suisse. Cette position, Genève ne l'a connue qu'une seule fois. C'était lors de la finale 2010 face à Berne quand les Aigles étaient revenus à 3-3 dans la série pour finalement perdre le septième match dans la capitale 4-1.

Et selon la formule consacrée, «c'est la dernière victoire qui est la plus dure à remporter». Samedi soir aux Vernets, les Genevois ont fessé Bienne 7-1. Mais dans les couloirs devant les vestiaires, personne n'a fanfaronné. Si la patinoire avait des allures de fête pour le titre avec ces goals à la pelle, les joueurs avaient eux bel et bien conscience qu'il ne s'agissait que d'une étape.

«Mardi, ce sera un nouveau match, le score sera de 0-0 au début, explique l'attaquant genevois, Marco Miranda. Les sept buts marqués samedi n'auront aucune incidence.» L'ailier zurichois a parfaitement raison sur le plan technique. Reste que Bienne a tout de même montré certaines limites à l'occasion de ce cinquième acte, même si les choses n'ont pas tourné en leur faveur.

«On sait que Bienne va démarrer fort mardi à la maison parce qu'ils n'ont plus rien à perdre, détaille encore le numéro 85 des Aigles. Mais on ne doit pas regarder l'autre équipe et ne penser qu'à notre jeu en se préparant comme on sait le faire.»

Les étrangers genevois sont là, Olofsson discret

Parfois un peu plus discrets car bien muselés par les Seelandais, les étrangers de Genève-Servette ont retrouvé leur touche au meilleur moment. On a ainsi vu Henrik Tömmernes, Linus Omark et Teemu Hartikainen prendre les choses en mains, comme ils l'ont si souvent fait durant la saison régulière. «Cela leur donne de l'énergie et après cette énergie se répand au sein de l'équipe», appuie Miranda.

A Bienne, Toni Rajala évolue à son niveau. Jere Sallinen, Alexander Yakovenko et Viktor Lööv aussi. Jesper Olofsson? Beaucoup moins. Ceci explique aussi le rendement moindre de la fameuse ligne H2O formée avec Fabio Hofer et Gaëtan Haas. Samedi à Genève, Antti Törmänen avait titularisé Riley Sheahan à la place du Suédois et placé Luca Hischier avec les deux autres «H». Sans grand succès.

Gageons que si les Seelandais ambitionnent de s'offrir une septième partie jeudi au bout du Léman, il faudra que les importés prennent les choses en mains. A moins que la Brunner-Cunti-Künzle n'en décide autrement.

L'atout de l'expérience

Champion avec Zurich en 2018, Marco Miranda ne débarque pas dans une situation totalement inconnue. Et dans ces moments-là, l'expérience est un carburant inestimable: «Oui, je pourrai me servir de cette expérience, mais c'est quand même une situation complètement différente. C'est toujours une nouvelle histoire. Il faut préparer ce match comme une partie normale et se concentrer sur les choses qu'on peut contrôler. On dit shift après shift, mais il y a quand même beaucoup à gagner sur la table. Ce qui est sûr, c'est que l'on doit se concentrer sur le jeu. On n'a encore rien gagné et on doit garder les pieds sur terre.»