Espagne - Suisse Découvrez les notes des joueurs de la Nati

Arthur Rappaz

19.11.2024

Reléguée après son nul rageant face à la Serbie, la Nati alignait une équipe expérimentale contre le récent champion d'Europe, dans un match sans enjeu pour les deux parties. Sur le papier, la rencontre semblait pour le moins déséquilibrée, et le terrain a offert des enseignements intéressants. À l'image de sa campagne automnale, la Suisse a payé cash ses erreurs et s'est inclinée 2-3 face à la Roja.

L'équipe de Suisse aligne un 11 remanié face à la Roja.
L'équipe de Suisse aligne un 11 remanié face à la Roja.
KEYSTONE

Arthur Rappaz

Yvon Mvogo, Torhueter, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 2. Juni 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Gaetan Bally)
Note de la rédaction  5

Gardien de but

Yvon Mvogo

Pour sa dixième sélection avec l'équipe nationale, le portier fribourgeois avait la tâche ardue de garder sa cage face à l'Espagne, une nation ultra-offensive. Le gardien de Lorient, l'un des Suisses les plus sollicités par ses coéquipiers, s'est montré plutôt rassurant balle au pied et à la relance. Pertinent dans ses sorties, Mvogo s'est même illustré en arrêtant un penalty tiré par Pedri à la 32e minute. Malheureusement, la passivité de ses coéquipiers sur le retour du ballon a permis à Yeremi Pino d'envoyer le ballon au fond des filets. Pas plus responsable sur le second but espagnol ni sur un dernier penalty concédé à la 91e minute, le Fribourgeois a vécu une soirée très frustrante.

Yvon Mvogo : «J’étais franc fou contre les défenseurs, moi-même, le poteau...»

Yvon Mvogo : «J’étais franc fou contre les défenseurs, moi-même, le poteau...»

Au micro de blue Sport, le gardien fribourgeois Yvon Mvogo réagit à sa performance et à celle de l'équipe de Suisse contre l'Espagne (défaite 3-2). Il évoque également son rôle et l'avenir de la Nati.

19.11.2024

Note de la rédaction  3

Latéral gauche

Miro Muheim

À 24 ans, le joueur de deuxième division allemande a été lancé dans le grand bain par Yakin. 21ᵉ néophyte sous l’ère du «laborantin» Yakin, Muheim a payé sa verdeur à ce niveau de la compétition. Prudent mais trop mesuré, volontaire mais trop naïf, le latéral du SV Hambourg s’est trop souvent laissé surprendre en défense, se jetant trop facilement sur des feintes. Offensivement, il a trop rarement proposé une option viable sur son côté. Ne lui jetons pas la pierre : dans un stade plein à craquer à Tenerife, Muheim a sans doute souffert du poids de son inexpérience.

Note de la rédaction  4

Défenseur central

Eray Cömert

Après une rencontre solide face à la Serbie, Eray Cömert a confirmé ses qualités. Par moments bousculé par le virevoltant Nico Williams, le natif de Rheinfelden a livré une défense sur l’homme de qualité, avec plusieurs interventions véritablement salvatrices, notamment devant Morata, qui se faufilait en briscard vers les cages helvétiques à la 15ᵉ minute. Parfois à la limite de l’intervention dangereuse, le joueur du Real Valladolid a rempli son rôle de remplaçant de manière relativement correcte en l’absence de Manu Akanji. Si la défense de la Nati a encaissé trois buts, il n’est certainement pas le principal fautif...

Ricardo Rodriguez, Spieler, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 2. Juni 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Gaetan Bally)
Note de la rédaction  3

Défenseur central

Ricardo Rodríguez

Placé en défense centrale dans la composition de Yakin, Ricardo Rodriguez illustre les difficultés à stabiliser une véritable charnière depuis le départ de Fabian Schär et les déboires de Nico Elvedi. Le vétéran des Rouge et Blanc a paru en difficulté. Souvent pris dans le dos, le défenseur du Betis Séville s’est bêtement laissé piéger par un sublime sombrero d’Alvaro Morata, qui l’a conduit à concéder le premier penalty de la Roja. Plus que jamais, l’ancien joueur du Torino semble appartenir au passé de l’équipe suisse plutôt qu’à son avenir, ce qui soulève encore davantage de questions sur la structure défensive de la Nati.

Note de la rédaction  3

Latéral droit

Edimilson Fernandes

Convaincant lors de ses dernières sorties, le cousin de Gelson avait de quoi renforcer la confiance de Yakin, qui ne semble plus compter sur Sylvan Widmer. Auteur de quelques erreurs techniques et mauvaises relances, Fernandes n’a de loin pas été irréprochable dans le jeu de construction. Et si l'ancien du FC Sion avait impressionné dans sa transition au poste de latéral droit grâce à la qualité de ses centres lors des rencontres précédentes, il a dû ronger son frein sur cet aspect du jeu face à une Roja qui ne lui a pas laissé de répit pour déployer son jeu offensif. En revanche, le joueur du Stade Brestois a offert des garanties sur l'aspect défensif, ce qui devrait réjouir les supporters helvétiques.

Remo Freuler, Spieler, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 2. Juni 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Gaetan Bally)
Note de la rédaction  4

Milieu de terrain

Remo Freuler

Véritable marathonien, Remo Freuler a débuté la rencontre sur les standards qui sont les siens depuis quelques matches en équipe nationale. Hyperactif, le milieu de Bologne a tenté de compenser tous les mauvais placements défensifs de ses coéquipiers. Plus investi que les autres, le Glaronais de 32 ans a sauvé un ballon sur la ligne avant qu'il ne soit finalement marqué par la Roja. Cependant, la fiche s'est quelque peu assombrie en seconde période. Auteur d’une mésentente avec Monteiro, Freuler doit en partie se tenir responsable du second but espagnol. Dommage pour l'homme fort de cet automne côté suisse.

Granit Xhaka, Spieler, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 2. Juni 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Gaetan Bally)
Note de la rédaction  3

Milieu de terrain

Granit Xhaka

Mais où est passé Granit Xhaka ? Peu en vue, l'équipe nationale a souffert de son manque d'implication dans la construction du jeu après la récupération en première période. Le chef de file helvétique a semblé jouer en dilettante, comme lors de sa grossière erreur à la 26ᵉ minute, qui a failli coûter un but. Asphyxié par le bloc haut hispanique, le maestro de Leverkusen a été remplacé par un Vincent Sierro plus décisif et en jambes à la 60ᵉ minute. On ne se souviendra pas longtemps de ce match de l’ancien joueur d’Arsenal.

Note de la rédaction  4

Milieu de terrain

Simon Sohm

En ligne médiane, Simon Sohm était titularisé pour la première fois en sélection et, contrairement aux autres novices, le joueur du Parme Calcio a joué crânement sa chance. Très à l'aise en début de match balle au pied, le natif de Zurich a pris des initiatives qui ont libéré des espaces pour ses coéquipiers. Parfois auteur de cafouillages et un peu brouillon dans la transmission, Sohm a tout de même été l'homme dangereux côté helvétique en première période. Remplacé à la 60ᵉ par Fabian Rieder, il a toutefois baissé de régime au fur et à mesure de la rencontre.

Portrait von Dereck Kutesa, Spieler des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 11. November 2024 in Zürich. (SFV/KEYSTONE/Michael Calabro)
Note de la rédaction  3

Ailier gauche

Dereck Kutesa

Séduit par l'entrée en jeu du Servettien face à la Serbie, Murat Yakin ne s'est pas fait prier pour le titulariser. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu pour l'ailier gauche genevois. Hésitant dès son premier ballon, Dereck Kutesa a traversé la première période comme une âme en peine. Dépossédé facilement par les défenseurs hispaniques, il n’a de loin pas joué avec l'aplomb qui le caractérise en Super League. La confiance entamée, les détails techniques lui ont fait défaut : contrôles poussifs, passes téléphonées... Volontaire sur ses replis défensifs, le Servettien est néanmoins monté en gamme offensivement en seconde période avant d’être sorti à la 72ᵉ.

Filip Ugrinic, Spieler, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 28. Mai 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Gaetan Bally)
Note de la rédaction  2

Ailier droit

Filip Ugrinic (sorti à la 45e)

Au même titre que Dereck Kutesa et Simon Sohm, Filip Ugrinic a vécu sa première titularisation en équipe nationale. Murat Yakin a clairement profité d'un match sans enjeu pour réaliser quelques expérimentations. Mais si les essais de Kutesa et Sohm ont donné des réponses variées, la titularisation du joueur de Young Boys n'a répondu à aucune interrogation. Dans une première période où les Helvètes ont eu toutes les peines à développer le jeu dans le secteur offensif, le natif de Lucerne a été peu en vue et dominé dans les rares duels qu'il a disputés. Sorti à la mi-temps, il est difficile de tirer un réel constat sur sa prestation.

Zeki Amdouni, Spieler, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 28. Mai 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Gaetan Bally)
Note de la rédaction  2

Attaquant

Zeki Amdouni (sorti à la 45e)

Brillant et intenable contre les Serbes, Amdouni devait, face à la Roja, occuper tactiquement un autre rôle bien plus ingrat, qui ne lui sied peut-être pas. Placé en pivot, le Vaudois de 23 ans, au gabarit modeste, s'est beaucoup fait bouger et n'a pas réellement su se projeter dans la moitié de terrain espagnole. Auteur d'une semelle sur Pedri à la 34ᵉ minute, l’attaquant du Benfica a suscité des frayeurs chez les supporters espagnols et catalans. Triste bilan pour le héros du dernier match, sorti à la mi-temps. 

Joel Monteiro, Spieler, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 28. Mai 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Gaetan Bally)
Note de la rédaction  4

Ailier droit

Joel Monteiro (entré à la 45e) 

Entré à la mi-temps, l'attaquant des Young Boys a vécu les montagnes russes en l'espace de 45 petites minutes. Après un énorme face-à-face manqué à la 49ᵉ avec le portier de la Roja, le Sédunois de naissance a corrigé le tir avec caractère à la 63ᵉ, inscrivant une égalisation sublime, en solitaire, alliant puissance et subtilité. Mais la fête fut de courte durée : à la 69ᵉ minute, Monteiro se troue complètement et laisse gratuitement le ballon à Bryan Gil, qui ne se prive pas et fixe Mvogo. Auteur de phases de percussion efficaces, Monteiro a finalement apporté de la fraîcheur à l'attaque de la Nati.

Joël Monteiro : «Oui je peux être fier de moi, mais…»

Joël Monteiro : «Oui je peux être fier de moi, mais…»

Au micro de blue Sport, l'attaquant valaisan Joël Monteiro réagit à son premier but sous le maillot rouge à croix blanche face à l'Espagne lundi (2-3).

19.11.2024

Andi Zeqiri, Spieler, des Schweizer Fussball Nationalteams, fotografiert am 05. Juni 2024 in St. Gallen. (SFV/KEYSTONE/Christian Beutler)
Note de la rédaction  4

Attaquant

Andi Zeqiri (entré à la 45e)

Coaching doublement gagnant pour Murat Yakin, puisque tout comme Monteiro, Andi Zeqiri s'est vu récompensé d'un but, son premier en équipe nationale, sur un penalty à la 85ᵉ. Très bien tiré, le Romand a fait preuve de sang-froid pour placer un contre-pied imparable. Auteur d’un doublé avec le Standard de Liège début novembre, Zeqiri prend ses marques en club et en sélection, de bon augure pour les prochaines échéances. 


A noter que Vincent Sierro (60e), Fabian Rieder (60e), Noah Okafor (72e), entrés en cours de match, n’ont pas été évalués.


Le barème des notes : 

  • 6 : match parfait
  • 5 : bon match
  • 4 : match satisfaisant
  • 3 : match insuffisant / trop inconstant
  • 2 : match mauvais
  • 1 : match exécrable
  • / : non noté