Les pilotes de F1 se sont élevés contre les mesures imposées pour les empêcher de proférer des jurons en conférence de presse. Ceci selon un communiqué publié sur Instagram jeudi par leur association.
«En ce qui concerne les jurons, il y a une différence entre ceux qui visent à insulter les autres et les jurons plus profanes comme ceux utilisés pour décrire la météo ou un objet inanimé, comme une voiture de Formule 1, ou une situation de course», souligne le communiqué de la Grand Prix Drivers Association (GPDA).
Plusieurs pilotes de F1, dont Max Verstappen et Charles Leclerc, ont récemment été sanctionnés par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour avoir proféré des jurons en conférence de presse. Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, s'est prononcé en faveur de mesures pour s'assurer que les pilotes n'en prononcent plus.
«Nous demandons au président de la FIA de surveiller également son propre ton et son langage lorsqu'il s'adresse à nos membres ou parle d'eux, que cela soit sur un forum public ou ailleurs. De plus, nos membres sont des adultes qui n'ont pas besoin de recevoir des instructions par médias interposés sur des sujets aussi triviaux que les bijoux qu'ils portent et leurs sous-vêtements», ajoute le GPDA.
Les pilotes font dans ce cas allusion à des précédents incidents qui ont opposé la FIA et le septuple champion du monde Lewis Hamilton sur le fait qu'il porte des bijoux sur lui en course. La FIA leur avait également rappelé la nécessité de porter des sous-vêtements ignifugés.
Le GPDA souligne également son opposition aux sanctions financières imposées par la FIA dans de tels cas et demande à son président de préciser la manière dont elles sont imposées et dont leur produit est utilisé.
Les rapports entre Mohamed Ben Sulayem et les patrons d'écuries et les pilotes de F1 se sont dégradés ces derniers mois. Le président de la FIA avait notamment été accusé en début d'année d'avoir voulu faire capoter le Grand Prix de Las Vegas 2023 et d'avoir tenter d'influencer les résultats du GP d'Arabie saoudite la même année. Dans les deux cas, l'Emirati a été lavé des soupçons par le Comité d'éthique de la FIA.
ATS