Dans une course ralentie par des vents capricieux, Charlie Dalin reste en tête du Vendée Globe jeudi soir, talonné par Yoann Richomme dans leur remontée de l'Atlantique. A l'arrière, certains concurrents sont crispés par l'apparition d'un iceberg dans le Pacifique.
Dans la journée, Dalin a maintenu son avance sur Richomme, qui était d'environ 35 milles au pointage de 19h00. Le mano a mano se poursuit au large du Brésil alors que les deux premiers espèrent bénéficier, enfin, des alizés pour accélérer vers l'équateur.
Loin derrière, dans le peloton qui navigue vers le Cap Horn, les skippers doivent négocier avec la visite d'un iceberg, évadé de la zone des glaces interdite aux concurrents.
«Ça fait peur, on ne fait pas les malins», a soufflé Eric Béllion, 23e de la course en solitaire autour du monde. «Je rappelle que ma coque fait 3,6 mm d'épaisseur, je ne peux pas me permettre de taper ça. C'est beau les icebergs avec des bateaux d'expédition équipés de coques en acier mais pas avec nos bateaux de course en carbone.»
«Branle-bas de combat»
Avant lui, Sébastien Marsset, 22e, avait le premier vu l'iceberg et amorcé un «branle-bas de combat» pour l'éviter: cette vision, «franchement, ça me coupe les pattes, j'allais droit dessus! Cet iceberg n'avait donc finalement pas du tout dérivé vers le Nord, mais plein Est, donc j'étais à la même latitude que lui, et je me suis retrouvé... face à lui!»
Marsset a bien manoeuvré pour s'éloigner et poursuivre sa route. Il peut désormais «souffler un coup» même si un autre monstre de glace a été annoncé un peu plus loin à l'Est. «L'année 2025 commence de manière très intense, et j'ai vu un iceberg pour la première fois de ma vie!», a-t-il conclu.