Manchester United a laborieusement battu Bodo/Glimt 3-2 jeudi lors de la 5e journée de l'Europa League, mais n'a pas chassé ses doutes, pour la première de son nouvel entraîneur Ruben Amorim à Old Trafford.
Tenu en échec dimanche chez le promu et mal classé Ipswich (1-1), les Mancuniens, anonymes 12e de Premier League, avaient été sommés par le technicien portugais d'enclencher une «dynamique» à compter du match contre les Norvégiens.
Ils pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score dès la première minute par Alejandro Garnacho après une bourde improbable du gardien de Bodo/Glimt.
On a cru ce but précoce annonciateur d'une mainmise des Red Devils sur le match, mais ils ont pas su concrétiser la flopée d'occasions qu'ils se sont créées. Mal leur en a pris puisqu'en deux actions, ils ont subi une redoutable leçon de réalisme des Norvégiens qui, jusque-là inoffensifs, ont tout renversé coup sur coup.
D'abord sur une frappe somptueuse en lucarne d'Håkon Evjen (19e), puis sur une autre non moins lumineuse de Philip Zinckernagel (23e), le tout sur des contre-attaques supersoniques qui ont laissé les Mancuniens incrédules.
C'est finalement le jeune Rasmus Holjund qui a sorti Old Trafford de sa stupeur en signant l'égalisation d'un enchaînement parfait contrôle - demi-volée (45e) avant de s'offrir un doublé peu après la pause à la limite du hors-jeu (50e) et d'éviter ainsi la crise pour les débuts de règne de Ruben Amorim.