Après quatre matches de Ligue des champions et autant de défaites, les Young Boys n'ont quasiment plus d'espoir d'atteindre les barrages. Et pas seulement en raison de leurs nombreux blessés.
Mercredi à Gelsenkirchen, les Bernois espéraient enfin gagner une rencontre de C1 en déplacement, mais ils ont déchanté une fois encore. En onze matches joués à l'extérieur dans la compétition, le bilan est famélique: deux petits points seulement...
Pourtant, YB a eu le bonheur d'ouvrir le score à Gelsenkirchen, où Shakhtar Donetsk est exilé. Mais les Ukrainiens ont rapidement répliqué et pris l'avantage avant même la pause.
La malchance avec les blessures – tant Loris Benito que Sandro Lauper, qui composaient la charnière centrale – ont dû quitter la pelouse – n'explique pas tout. Le Shakhtar disposait de meilleures individualités, dont Georgiy Sudakov. Elu homme du match, le numéro 10 a brillé en donnait l'assist du 1-1 et en inscrivant le but victorieux.
Les fameux petits détails
«Nous avons déjà montré contre l'Inter Milan, et maintenant aussi face au Shakhtar Donetsk, que nous pouvions rivaliser. Mais il nous manque des petits détails», a commenté Joël Magnin. L'entraîneur bernois a précisé sa pensée. «Dans les deux surfaces de réparation, il faut être très précis si on veut faire des points. Et on ne l'a malheureusement pas été contre Shakhtar.»
A la moitié de cette phase de Ligue, YB occupe le 34e rang sur 36 équipes en lice. Il faut figurer parmi les 24 premiers pour poursuivre l'aventure. Mais le retard des champions de Suisse sur la 24e place se monte déjà à cinq points.
Il faudrait donc que les Bernois effectuent un spectaculaire et improbable redressement pour réussir l'impossible. A première vue, leurs prochains adversaires (Atalanta, VfB Stuttgart, Celtic Glasgow et Etoile Rouge Belgrade) semblent un peu moins inabordables que les quatre premiers, mais les espoirs n'en restent pas moins très minces.
Théoriquement...
Le capitaine Loris Benito refuse cependant de déjà jeter l'éponge. «Il nous reste quatre matches à jouer. Théoriquement, on peut amasser douze points. Ce serait suffisant pour continuer», tente-t-il de se persuader.
Joël Magnin ne va pas aussi loin. «Tout est réaliste en football. Mais il faut aussi voir que seuls des équipes très fortes jouent en Ligue des champions. Nous allons sans doute faire des points, mais il faut prendre un match après l'autre.»
Le prochain adversaire s'annonce en tout cas redoutable. Le 26 novembre, YB accueillera l'Atalanta, tenant de l'Europa League. Les Bergamasques sont invaincus en Ligue des champions cet automne et n'ont pas encaissé le moindre but. Ils disposent en outre de la meilleure attaque de Serie A. La tâche des Bernois s'annonce donc, une fois encore, assez ardue même si la partie se jouera à domicile.
ATS, par Pascal Vogel