Giovanni Lo Presti a commencé par fabriquer des masques en tissu pour lui-même, allergique aux pollens.
Le styliste confectionne entre 100 et 150 masques par semaine.
Le modèle Audrey Hepburn est l'un des plus demandés.
Le Lausannois a installé son atelier au sous-sol d'un immeuble du centre-ville.
Ces masques sont des accessoires, pas des dispositifs médicaux.
Le masque, aussi un accessoire de mode
Giovanni Lo Presti a commencé par fabriquer des masques en tissu pour lui-même, allergique aux pollens.
Le styliste confectionne entre 100 et 150 masques par semaine.
Le modèle Audrey Hepburn est l'un des plus demandés.
Le Lausannois a installé son atelier au sous-sol d'un immeuble du centre-ville.
Ces masques sont des accessoires, pas des dispositifs médicaux.
Zebra pink, léopard turquoise, Elvis graphique ou motifs africains: le masque de protection en voit de toutes les couleurs. Entre les mains expertes du styliste Giovanni Lo Presti, il devient un accessoire de mode. Visite dans son antre en plein coeur de Lausanne.
Au sous-sol impersonnel du Cazard, dans d'anciennes loges, le styliste a installé ses machines à coudre et son fer à repasser. Dans ce petit espace, vêtements, miroirs, photos de stars et bibelots chinés se côtoient dans un joyeux capharnaüm, avec pour décor un mur rouge et un sol noir et blanc. Johnny Hallyday – qui voulait des gants sur mesure – est notamment passé par là.
Depuis quelque temps, Giovanni Lo Presti y coud à la main – sur une ancienne Bernina – des masques de protection. La crise sanitaire l'a obligé à revoir son quotidien, même s'il travaille encore à sa collection. Avec l'aide de deux couturières, il confectionne actuellement entre 100 et 150 masques par semaine.
«Ces masques ne constituent pas un dispositif médical», s'empresse-t-il de dire. «C'est une première barrière, qui empêche le contact des mains avec le visage. Mais cela reste un accessoire.» Un accessoire «fun», réalisé entièrement à la main, avec plus de 25 tissus différents. Comme on en trouve dans certains pays asiatiques.
Pour ses propres allergies
Ce travail n'est pas totalement une nouveauté pour Giovanni Lo Presti. «Je souffre d'allergie saisonnière très forte. J'en ai d'abord confectionné et testé sur moi», dit-il. «J'ai vu une grosse différence. J'avais beaucoup moins de problèmes respiratoires».
De fil en aiguille, il s'est mis à en fabriquer aussi pour des connaissances. Il en cousait ainsi entre 30 et 50 par an, en recyclant des chutes de tissus bio voués à la poubelle.
«C'est une fabrication toute simple», explique-t-il. Deux morceaux de tissu, entre deux un molleton antiallergique et un élastique, qu'il double à la machine pour plus de résistance. «Il y a sept coutures au total. Pas mal de passages à faire, mais pas besoin d'épinglage, grâce à la dextérité des mains», ajoute-t-il.
Italie, puis Suisse
En janvier, le Lausannois a commencé à recevoir beaucoup de demandes en provenance d'Italie, où il manquait de masques. Puis, la demande est venue de Suisse. Au début, il a donné la plupart des masques à des clients ou à des EMS. Face à l'engouement, le produit a finalement été référencé – avec tissus à choix pour le client. Il est désormais vendu 25 francs la pièce.
«Des coiffeurs, des entreprises nous ont contacté. On ne va pas faire de gros bénéfices, mais on veut rentrer dans nos frais», explique le styliste. Les modèles Elvis Presley, Audrey Hepburn et Marilyn Monroe semblent les plus prisés.
Des masques en 3D fabriqués en Valais-
Des masques en 3D fabriqués en Valais
Sébastien Mabillard (gauche), membre de la direction de CimArk de la Fondation pour l'innovation en Valais, et le docteur Pierre Turini (droite), directeur de l'Institut Central des Hopitaux en Valais, discutent d'un modèle de visière de protection pour les professionnels de la santé.
Sébastien Mabillard, membre de la direction de CimArk de la Fondation pour l'innovation en Valais, porte un modèle de visière de protection, créé pour les professionnels de la santé.
Lucas Monachon, du FabLab de Sion, fabrique avec une imprimante 3D un modèle de visière de protection pour les professionnels de la santé.
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