Lifestyle Le sommeil jouerait un rôle dans la survenue de la fibrose pulmonaire

Relaxnews

2.1.2020 - 11:16

Une étude sur la fibrose pulmonaire a montré que les participants qui rapportaient régulièrement dormir quatre heures ou moins par nuit étaient deux fois plus susceptibles de développer la maladie, alors que ceux qui dormaient 11 heures ou plus par
Une étude sur la fibrose pulmonaire a montré que les participants qui rapportaient régulièrement dormir quatre heures ou moins par nuit étaient deux fois plus susceptibles de développer la maladie, alors que ceux qui dormaient 11 heures ou plus par
Source: Relaxnews

Des chercheurs britanniques ont montré que les personnes qui dormaient régulièrement beaucoup plus ou beaucoup moins que la moyenne étaient plus susceptibles de développer une fibrose pulmonaire, en comparaison avec celles qui se reposaient sept heures par nuit.

Cette étude, menée par des chercheurs de l'Université de Manchester, a pris en compte 500.074 participants suivis dans le cadre de la cohorte UK Biobank, qui comprend les données génomiques de plus d'un demi-million de résidents britanniques.

Après avoir trouvé que l'altération de l'horloge biologique des souris pouvait rendre les rongeurs plus susceptibles de développer une fibrose pulmonaire, les chercheurs voulaient voir si les rythmes de sommeil (circadiens) pouvaient être liés à la maladie chez l'homme.

La fibrose pulmonaire est une maladie incurable des poumons qui se produit lorsque les tissus des poumons subissent des lésions et entraînent une insuffisance respiratoire. Plus les tissus pulmonaires s'épaississent, plus la fonction pulmonaire devient difficile. Cette maladie peut être causée par de nombreux facteurs, et entraîne le décès d'environ 5.000 personnes par an au Royaume-Uni, l'équivalent des décès des suites d'une leucémie.

Les résultats de cette récente étude, publiés dans Proceedings of the National Academy of Sciences, ont montré qu'après avoir pris en compte les facteurs de risques connus de la fibrose pulmonaire, tels que l'indice de masse corporelle, la consommation de tabac, l'âge et le genre, les participants qui rapportaient régulièrement dormir quatre heures ou moins par nuit étaient deux fois plus susceptibles de développer la maladie, alors que ceux qui dormaient 11 heures ou plus par nuit triplaient leur risque de maladie par rapport aux personnes qui se reposaient sept heures par nuit.

Le fait de travailler de nuit et d'avoir un chronotype nocturne (être plus du soir que du matin) était aussi associé à la maladie, mais d'une moindre mesure.

Les chercheurs ont noté que le lien entre durée de sommeil et fibrose pulmonaire était similaire à d'autres facteurs de risques connus. Ils attribuent l'association aux rythmes circadiens qui régulent les cellules du corps humain et qui est le moteur de nombreux phénomènes biologiques tels que le sommeil, la sécrétion d'hormones... Leurs travaux précédents avaient montré que les poumons étaient un organe très lié aux rythmes circadiens et que ses réponses à son environnement sont régulées par les rythmes circadiens.

Le Dr. John Blaikley, en charge de ce projet a précisé que «la fibrose pulmonaire est une maladie dévastatrice actuellement incurable. C'est pourquoi le fait de découvrir que l'horloge biologique jouerait potentiellement un rôle-clé pourrait ouvrir de nouvelles voies de traitement et de prévention de la maladie. De plus amples recherches seront nécessaires pour étudier l'association entre la fibrose pulmonaire et la durée de sommeil pour établir à la fois la cause et la reproductibilité. Si ces résultats sont confirmés, alors une durée de sommeil optimale pourrait réduire l'impact de cette maladie dévastatrice.»

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