1% à 3% de la population L'allergie au froid ...une réalité à ne pas négliger

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24.12.2018

Peau sèche, asthme, rhinite allergique... Le froid n'est pas forcément clément pour notre santé. En revanche, ce que l'on sait moins, c'est qu'il peut aussi être un déclencheur de réactions allergiques.
Peau sèche, asthme, rhinite allergique... Le froid n'est pas forcément clément pour notre santé. En revanche, ce que l'on sait moins, c'est qu'il peut aussi être un déclencheur de réactions allergiques.
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L’allergie au froid, ou l’urticaire du froid, touche 1% à 3% de la population. Quand le froid est au contact de la peau, le système immunitaire, c’est-à-dire le système de défense de l’organisme, s’emballe. Les températures basses entraînent des rougeurs comme des piqûres d’ortie, des gonflements et des démangeaisons.

Les symptômes caractéristiques de l’allergie au froid

Cet urticaire est le plus souvent localisée au point de contact avec le froid. Ce peut être d’ailleurs un air ambiant froid, une baignade dans un lac ou un objet glacé pris dans les mains qui peuvent déclencher la réaction épidermique.

Dans de rares cas, l’allergie au froid peut se manifester par des symptômes plus graves comme une chute de tension artérielle, une perte de conscience et même un choc anaphylactique. Ici, vous êtes face à une urgence médicale grave dans laquelle plusieurs symptômes allergiques se manifestent en touchant la respiration (asthme, difficultés à respirer), le système digestif (diarrhées, vomissements), la peau (urticaire) et le système cardiaque (augmentation du pouls). Le seul traitement de ce choc est l’administration d’adrénaline, le plus souvent sous forme de stylo auto-injecteur.

Profil type de l’allergique au froid

Les études cliniques sur l’allergie au froid révèlent que la maladie est retrouvée deux fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes. Elle sévit à tous les âges de la vie, mais touche davantage les plus jeunes. Voire les enfants. Autre fait intéressant: la moitié des personnes touchées par cette allergie présente une atopie. Autrement dit, une susceptibilité génétique à développer des signes cliniques (asthme, eczéma, rhume des foins) lors du contact avec des allergènes comme des pollens, des poils d’animaux, des aliments ou des poussières.


Actuellement, l’allergie au froid est classée en deux grandes catégories. D’un côté, on distingue l’urticaire au froid de type familial causée par une ou plusieurs mutations génétiques et responsables de 10% des cas. Et de l’autre, l’urticaire au froid acquis, qui est retrouvée dans 90% des cas. Il est dit primaire si la cause de sa survenue est inconnue, et secondaire, si la raison de son développement est identifiée. Dans 5% des cas, l’allergie au froid est consécutive à une maladie grave comme une infection virale, une maladie auto-immune, une maladie thyroïdienne. Sans oublier qu’une carence importante en magnésium peut aussi déclencher cette sensibilité au froid.

Test du glaçon et consultation médicale

Pour confirmer que vous développez bien une allergie au froid, vous pouvez vous appliquer un glaçon sur la face antérieure de l’avant-bras et voir si un urticaire apparait à ce niveau au bout de 30 secondes à cinq minutes. Ensuite, et même si ce premier test à domicile n’est pas concluant, consultez votre médecin généraliste ou spécialiste (allergologue, dermatologue) pour avoir un diagnostic.

Pour commencer, il vous fera également passer le «test de provocation» en appliquant de la glace sur votre peau. Il viendra donc confirmer ou infirmer vos observations. Cependant, ce test peut s’avérer négatif dans 20% des cas alors que vous souffrez effectivement d’une allergie au froid. Pour confirmer son diagnostic, le médecin vous posera des questions pour reconstituer l’historique de la survenue de cet urticaire.

Mieux vaut prévenir que guérir

Si le diagnostic est validé, votre médecin va vous faire passer quelques examens biologiques, et notamment une analyse de sang, pour vérifier si votre allergie n’est pas consécutive à la présence d’un virus, d’une maladie ou d’une carence. Si c’est le cas, vous aurez un traitement visant à soigner cette pathologie. Enfin si vous êtes dans la majorité des cas de figures (allergie héréditaire ou acquise sans identification de ses origines), plusieurs conseils personnalisés vous seront donnés pour prévenir la survenue de l’urticaire.

Ici, il faudra faire appel à votre bon sens en toutes circonstances! En effet, une personne allergique au froid devra, par exemple, s’habiller chaudement en période hivernale, éviter de consommer des boissons glacées, s’abstenir de plonger dans une piscine ou dans un lac. Ou encore, éviter le contact direct avec des objets froids.

En fonction de la gravité des symptômes observés, le médecin sera amené à prescrire des antihistaminiques sous forme de sirop ou de comprimés. Ce sont des médicaments qui vont prévenir la survenue de l’urticaire ou réduire son intensité. Ces antihistaminiques sont à prendre pendant la crise et parfois en traitement de fond tous les jours, durant quelques mois, voire quelques années.

Si un choc anaphylactique est déjà survenu, un auto-injecteur d’adrénaline sera prescrit. Enfin, il ne faut pas paniquer, car dans la majorité des cas, l’intensité des symptômes liés à l’allergie au froid diminue avec le temps et l’allergie peut disparaitre aussi vite qu’elle est arrivée!

Actuellement des recherches cliniques sont en cours pour mieux comprendre les urticaires de contact qui sont provoquées par le froid mais aussi, par le soleil, le chaud, la pression, et même les vibrations.

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