Sein, poumon et pancréasCancer: de nouveaux traitements encourageants
Relaxnews
3.6.2019 - 20:18
La plus grande conférence annuelle de spécialistes du cancer, organisée par la société américaine d'oncologie clinique (ASCO) s'est tenue récemment à Chicago, avec des milliers de cancérologues venus du monde entier. Des centaines de résultats de recherche sont présentés. Voici trois principaux, sélectionnés par l'AFP.
La première grande annonce, samedi, a concerné un type de cancer du sein représentant les deux tiers de tous les cas chez les femmes avant la ménopause: les cancers du sein hormonodépendants.
Les résultats d'un essai clinique international ont montré que 70% des patientes ayant pris le comprimé de la molécule ribociclib étaient vivantes trois ans et demi après le début du traitement, contre 46% pour celles ayant pris un placebo, soit une réduction relative du risque de 29%.
Le traitement s'ajoute à une hormonothérapie (les femmes ayant pris le placebo suivaient ce traitement de base). Il est moins toxique qu'une chimiothérapie traditionnelle car il cible plus spécifiquement les cellules cancéreuses, en les empêchant de se multiplier.
«On peut en fait obtenir une meilleure réponse (...), ou mieux tuer le cancer, en ajoutant l'un de ces inhibiteurs de cycle cellulaire» en plus de l'hormonothérapie, a dit à l'AFP l'auteure principale de ces travaux, Sara Hurvitz.
Immunothérapie: une révolution
Les bonnes nouvelles concernant l'immunothérapie continuent.
L'immunothérapie est une révolution en oncologie: ces traitements-là ont pour point commun de mobiliser le système immunitaire afin qu'ils attaquent les tumeurs, qui sont maîtres dans l'art de devenir invisibles pour les globules blancs.
Des centaines de molécules sont en cours de développement et beaucoup sont déjà sur le marché. Cela ne marche pas pour tous les types de cancers, ni pour tous les malades, mais chaque année des progrès sont enregistrés, parfois spectaculaires.
Samedi, à la conférence de Chicago, les résultats du plus long suivi du médicament à succès pembrolizumab (Keytruda), sur cinq ans, ont été annoncés pour des malades du cancer du poumon non à petites cellules, le type le plus commun des deux principaux.
Près du quart des malades ayant pris du Keytruda sans avoir fait de chimiothérapie auparavant étaient vivants au bout de cinq ans (et 15% pour ceux qui avaient été traités par chimiothérapie), du jamais vu, selon le laboratoire Merck/MSD: avant l'immunothérapie, le taux de survie à cinq ans pour ce type de cancer était d'environ 5%.
«La perspective uniformément négative qui était associée avec un diagnostic de cancer du poumon non à petites cellules n'est absolument plus justifiée», affirmé Edward Garon, auteur principal, professeur à l'université de Californie Los Angeles.
«Pour de plus de en plus de patients, il est vraiment remarquable que la survie ne se décompte plus en mois», dit à l'AFP un cancérologue présent à Chicago et qui n'a pas participé à cette étude, David Graham, du Levine Cancer Institute à Charlotte, en Caroline du Nord.
Cancer du pancréas: l'un des plus sinistres
Les bonnes nouvelles sont rares concernant le cancer du pancréas, l'un des plus sinistres: le patient moyen vivra moins d'un an.
Mais l'essai clinique d'une nouvelle thérapie semble prometteur: un tiers des patients étaient toujours en vie au bout de deux ans. L'annonce a été faite dimanche.
Il s'agissait cette fois de patients porteurs d'une mutation du gène BRCA, liée à une hausse du risque de plusieurs cancers dont ceux du pancréas et du sein. Cette mutation est celle qui a conduit l'actrice Angelina Jolie à une ablation préventive des deux seins.
La molécule utilisée dans l'essai clinique s'appelle l'olaparib (Lynparza, laboratoires Merck et AstraZeneca), déjà approuvée notamment pour le cancer des ovaires.
Les malades ayant pris l'anticancéreux ont stoppé la progression du cancer pendant 7,4 mois (médiane) contre 3,8 mois chez ceux qui ont pris le placebo.
Chez le quart des patients ayant vu leur tumeur se réduire, cette réduction s'est maintenue pendant plus de deux ans, dit à l'AFP l'auteure principale, Hedy Kindler, oncologue à l'hôpital de l'université de Chicago.
Il ne s'agit donc pas de guérison, mais la médecin ajoute: «on peut transformer un diagnostic fatal en maladie potentiellement chronique, au moins pendant un moment, et garder la maladie sous contrôle».
Kathy Bates a eu 70 ans le 28 juin dernier. En 2003, on lui a diagnostiqué un cancer des ovaires et en 2012, elle a entamé un combat contre le cancer du sein. Un destin qu'elle partage avec de nombreuses personnes - y compris des célébrités.
Photo: Elisabetta Villa/Getty Images
Un jour après avoir remporté son onzième Emmy pour son rôle dans «Veep», Julia Louis-Dreyfus n’avait déjà plus le cœur à faire la fête: «Une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie», twittait-elle en septembre 2017. «Aujourd’hui, c’est mon tour». En février, elle faisait savoir via Instagram que son opération s’était bien passée.
Photo: Eamonn M. McCormack/Getty Images
Un cancer de la bouche a été diagnostiqué chez Michael Douglas en 2010. «Ce type de cancer est causé par des papillomavirus humains qui peuvent être transmis lors de rapports sexuels oraux», a-t-il confié au quotidien d’information britannique «The Guardian». S’il subsiste encore un doute, certaines études indiquent qu’il y a un lien de cause à effet.
Photo: Anthony Harvey/Getty Images
Lorsque Michael Douglas a déclaré lors d’un événement à l’automne 2016 que Val Kilmer traversait les mêmes moments difficiles que lui quelques années auparavant, son collègue a rapidement démenti. Lors d’une session de questions-réponses sur les réseaux sociaux («Ask Me Anything») sur le site Reddit en avril 2017, il a cependant admis qu’il avait mené avec succès une lutte contre le cancer de la langue à cette époque.
Photo: Francois Durand/Getty Images
Aucune autre star n’a parlé de son cancer aussi ouvertement que l’héroïne de «Charmed», Shannen Doherty: en mars 2015, l’actrice a appris qu’elle souffrait d’un cancer du sein, qui s’était déjà étendu aux ganglions lymphatiques. Après deux ans de chimiothérapie, de radiothérapie et de chirurgie, elle a fièrement annoncé à ses fans qu’elle était en rémission.
Photo: www.instagram.com/theshando
Comme il l’a formulé dans le magazine «Event», Ron Wood n’a pas été surpris quand son médecin lui a annoncé en 2017 qu’il avait «cette supernova en train de brûler dans son poumon gauche». En effet, le Rolling Stone a fumé cigarette sur cigarette pendant 50 ans. Depuis cette annonce, le musicien de 71 ans est remonté sur scène – sans cigarette.
Photo: Stuart C. Wilson/Getty Images
La nouvelle selon laquelle Kylie Minogue souffrait d’un cancer du sein a choqué les fans du monde entier en 2005, en particulier dans son pays natal, l’Australie. La demande de bilans de santé préventifs a tellement augmenté qu’on a rapidement parlé d’un «effet Kylie». Depuis 2006, la chanteuse est considérée comme guérie.
Photo: Chris Jackson/Getty Images
C’est surtout avec les comédies que Ben Stiller est devenu une star - mais en juin 2014, il a perdu l’envie de rire: on lui a diagnostiqué un cancer de la prostate. L’opération fut un succès et, trois mois plus tard, l’acteur de «Zoolander» était débarrassé de sa tumeur.
Photo: Getty Images
Lorsqu’il a appris sa maladie, Ben Stiller s’est tourné vers son ami Robert De Niro, avec qui il a partagé l’affiche de «Mon beau-père et moi». Ce dernier avait eu un cancer de la prostate en 2003 qui avait été traité avec succès. De Niro lui a recommandé un médecin, qui l‘a finalement opéré, comme l’a confié Ben Stiller dans l’émission de radio d’Howard Stern.
Photo: Pascal Le Segretain/Getty Images
Pendant 25 ans, elle a été considérée comme guérie. Mais en mai 2017, Olivia Newton-John a appris que les maux de dos dont elle souffrait provenaient de métastases causées par une récidive de son cancer du sein. En février dernier, la chanteuse et actrice a déclaré qu’elle se sentait bien. Mais le danger n’est pas écarté pour autant.
Photo: Scott Barbour/Getty Images
En février 2017, Hugh Jackman postait une photo sur Instagram le montrant avec un gros pansement sur le nez après s’être fait ôter un nouveau carcinome basocellulaire. Un an plus tôt presque jour pour jour, l’acteur de «Wolverine» informait pour la première fois ses fans de son cancer de la peau. Aujourd’hui, l’acteur semble de nouveau en pleine forme.
Photo: www.instagram.com/thehughjackman
Ewan McGregor s’est fait lui aussi enlever un grain de beauté suspect sous l’œil gauche en 2008. «Je suis allé voir un spécialiste qui pensait qu’il valait mieux le faire enlever», citait à l’époque la BBC. «Il s’avère qu‘il avait raison.» Mais ce n’était pas grand-chose, a assuré l’Ecossais, minimisant son cancer de la peau.
«J’ai toujours su que j’aurais probablement un jour un cancer du sein», expliquait à l’époque Cynthia Nixon à la télévision américaine lors d’une interview. Sa mère est tombée malade alors que Nixon était encore enfant. Comme sa mère, l’actrice a vaincu le cancer et milite en faveur des bilans de santé préventifs depuis 2006.
Photo: Jeff Spicer/Getty Images
«Je pleure au moins une fois par jour quand je me regarde dans la glace», confiait Christina Applegate à l’automne 2008. Six mois plus tôt, ses médecins lui avaient diagnostiqué un cancer du sein - heureusement curable. Toutefois, porteuse d’un gène responsable du cancer du sein, l’actrice a opté pour une mastectomie bilatérale pour éviter tout risque inutile.
Photo: Anthony Harvey/Getty Images
Rod Stewart se souvient que lorsqu’on lui a annoncé son cancer, il est resté complètement silencieux pendant quelques jours: lors d’un examen de routine en 1999, on lui a diagnostiqué une tumeur thyroïdienne, qui a été opérée le lendemain même. «Le dépistage précoce a fait toute la différence», assure le chanteur, qui depuis soutient la recherche sur le cancer.
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