OMS Tedros estime «important» un accord anti-pandémies avant 2025

sn, ats

20.9.2024 - 16:41

Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus estime «important» que les pays aboutissent à un traité anti-pandémies avant 2025. Mais la question du partage des indications sur les virus, au centre des divergences, pourrait être réglée plus tard séparément.

Des divergences sont encore nombreuses notamment sur le partage des indications de pathogènes entre Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève (archives).
Des divergences sont encore nombreuses notamment sur le partage des indications de pathogènes entre Etats membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève (archives).
ATS

«Je pense toujours qu'un accord peut être obtenu avant la fin de l'année», a affirmé vendredi à Genève le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «Ce serait important», a-t-il ajouté, au terme de dix jours d'une nouvelle série de négociations entre les 194 Etats membres.

«Il y a encore des divergences, mais il y a eu des avancées historiques», a estimé l'une des deux coprésidentes du bureau en charge des discussions. «Nous trouverons une solution», a-t-elle également ajouté, alors que la prochaine série formelle des négociations aura lieu début novembre.

Après leur échec à aboutir en mai dernier dans le délai de deux ans prévu, les Etats membres s'étaient donné un an de plus. Mais les divergences sont tenaces sur certaines questions comme la propriété intellectuelle, le partage des indications sur les pathogènes ou encore l'approche «une santé» sur la santé humaine, santé animale et environnement.

Symbole, le lancement d'un «système multilatéral d'accès et de partage des avantages pour les agents pathogènes à potentiel pandémique» (PABS) semble compromis à court terme. Celui-ci serait piloté par l'OMS et permettrait d'éviter une attitude comme celle de la Chine pendant le coronavirus. Mais les pays en développement ne sont pas favorables aux exigences supplémentaires que cette obligation provoquerait.

De même, ils ne souhaitent pas en assumer les conséquences financières. Dans le nouveau projet de texte relayé par le bureau, cette question serait elle remise à plus tard, dans une négociation séparée, selon des sources convergentes. M. Tedros a également estimé qu'elle pourrait prendre davantage de temps.

Autre changement, celui sur l'accès équitable à la réponse contre une pandémie, alors que les premières doses étaient arrivées beaucoup plus tardivement dans les pays en développement au moment du coronavirus. Le projet de texte prévoyait que l'OMS reçoive gratuitement 100% de la production de vaccins ou technologies contre une urgence sanitaire de portée internationale. Une autre part de 10% serait achetée à «prix raisonnables».

Ce chiffre de 20% est désormais passé à 5% dans le nouveau texte. De quoi inquiéter un certain nombre d'experts qui suivent les négociations. De même que certaines ONG.

sn, ats