Elections cantonales 2025 Quatre cantons romands renouvellent leurs autorités en 2025

st, ats

27.12.2024 - 09:19

Quatre cantons romands seront appelés aux urnes l'année prochaine pour des élections cantonales. Les Valaisans seront les premiers à renouveler leurs autorités politiques début mars. Les Jurassiens s'exprimeront en dernier, pour un scrutin revêtant un caractère inédit.

Le nouveau Conseil d'Etat valaisan avec Franz Ruppen, Frederic Favre, Christophe Darbellay, Roberto Schmidt et Mathias Reynard, de gauche, pose pour la photo lors du second tour de l'election au conseil d'Etat VS, ce dimanche, 28 mars 2021, au Techno-Pole de Sierre. (KEYSTONE/Olivier Maire)
Le nouveau Conseil d'Etat valaisan avec Franz Ruppen, Frederic Favre, Christophe Darbellay, Roberto Schmidt et Mathias Reynard, de gauche, pose pour la photo lors du second tour de l'election au conseil d'Etat VS, ce dimanche, 28 mars 2021, au Techno-Pole de Sierre. (KEYSTONE/Olivier Maire)
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Keystone-SDA, st, ats

Côté romand, le Valais ouvrira les feux le 2 mars prochain, avec un deuxième tour prévu le 23 mars. Deux conseillers d’Etat ont choisi de ne pas se représenter: le centriste Roberto Schmidt et le PLR Frédéric Favre. Tous les deux auront passé huit ans au sein du gouvernement.

Les trois autres sortants, Christophe Darbellay (Centre), Mathias Reynard (PS) et Franz Ruppen (UDC), ont par contre choisi de se représenter pour un nouveau mandat.

Le PLR a lancé Stéphane Ganzer dans la course. Le président de la commune de Noble-Contrée a été préféré à Sonia Tauss-Cornut. Député au Grand Conseil depuis 2009, cet enseignant aura comme mission de conserver le siège PLR au gouvernement valaisan.

Privé de représentation féminine lors de la législature 2021-2025, le Conseil d'Etat pourrait ne plus être 100% masculin, dès l’an prochain. Candidate du Centre du Haut-Valais, Franziska Biner est la grande favorite à la succession de Roberto Schmidt. Récemment élue vice-présidente de Zermatt, elle siège au Grand Conseil depuis 2017.

Au Grand Conseil, le Centre compte actuellement 48 sièges, le PLR 27, l'UDC 22, le PS 15, les Vert-e-s 13, le Centre gauche 4 et Entremont Autrement 1. Lors des dernières élections de 2021, le Centre avait perdu sept mandats, les Vert-e-s avaient connu la plus forte hausse avec cinq élus députés supplémentaires.

Espoirs de la gauche à Neuchâtel

A Neuchâtel, la gauche espère renverser la majorité du Conseil d'Etat lors des élections du 23 mars. Elle a misé sur une alliance, composée des deux conseillers d'Etat sortants socialistes Florence Nater et Frédéric Mairy, de la conseillère aux Etats (Vert-e-s/NE) Céline Vara, de Christine Ammann Tschopp (Vert-e-s) et de la popiste Sarah Blum.

La droite a réagi et le PLR va s'allier pour la première fois dans le canton à l'UDC et au Centre. Outre les deux sortants Laurent Favre et Crystel Graf, le PLR a mis en lice Quentin Di Meo. Ils seront accompagnés par le conseiller communal chaux-de-fonnier UDC Thierry Brechbühler et la députée du Centre Manon Freitag.

Outre ces deux alliances, les PVL Maxime Rognon et Jessica Muriset et le député indépendant ex-UDC Grégoire Cario seront de la partie. Le 2e tour est prévu le 13 avril.

UDC et MCG veulent confirmer à Genève

Dans le canton de Genève, l'année électorale sera marquée par les élections municipales, qui se tiendront le 23 mars pour les Conseils municipaux et le premier tour des exécutifs communaux. Un éventuel second tour se déroulera le 13 avril.

Le scrutin permettra de voir si l'UDC et le MCG, deux formations qui ont connu une belle progression lors des élections cantonales de 2023, vont pouvoir confirmer l'essai au niveau communal. Les deux partis ne disposent pour l'heure d'aucun représentant aux exécutifs municipaux.

Il sera aussi intéressant de voir comment va se comporter le petit dernier de la scène politique genevoise, le mouvement Liberté et Justice sociale (LJS) fondé par le conseiller d'Etat Pierre Maudet. Lors des élections cantonales en 2023, il avait obtenu dix sièges au Grand Conseil.

Le scrutin sera aussi un baptême du feu pour cette nouvelle alliance réunissant Le Centre et les Vert'libéraux dans un certain nombre de communes, comme c'est le cas en Ville de Genève.

Scrutin inédit dans le Jura

Dans le Jura, les élections générales pour élire les cinq membres du Gouvernement et les 60 députés du Parlement le 19 octobre vont revêtir une dimension inédite. Ce sont non seulement les citoyens jurassiens qui se rendront aux urnes mais aussi ceux de la Ville de Moutier, qui ne deviendra pourtant jurassienne que le 1er janvier 2026.

Les citoyens prévôtois pourront aussi se présenter pour décrocher un siège au Parlement ou au Gouvernement. Il s'agit ainsi d'éviter une trop longue période sans représentation politique de Moutier. La Ville et ses 7200 habitants va former une circonscription électorale avec 7 députés sur 60 au Parlement le temps d'une législature.

La lutte pour accéder au Gouvernement s'annonce très disputée. Le PLR et l'UDC veulent s'emparer de l'un des cinq sièges à l'exécutif. Le Centre, qui a réussi de récupérer son 2e siège lors de l'élection complémentaire, tentera lui de conserver ses acquis, tout comme le PS.

Aussi en Suisse alémanique

En Suisse alémanique, les Soleurois éliront le 9 mars un nouveau Conseil d'Etat, ainsi qu'un nouveau Parlement cantonal. Trois ministres sortants, issus du PLR, du Centre et du PS se présentent à la réélection. Le PLR et les Verts veulent défendre leurs sièges respectifs vacants. L'UDC espère conquérir pour la première fois un siège au Conseil d'Etat. Le PS veut en gagner un deuxième.

Au Grand Conseil, l'UDC, qui compte un seul siège de moins que le PLR, pourrait devenir le plus grand groupe parlementaire.

Dans le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures, tous les membres du gouvernement doivent se présenter chaque année à la réélection lors de la Landsgemeinde à la fin avril. Jusqu'à présent, une vacance est connue.

A cela s'ajoutent des élections complémentaires: un siège vacant au gouvernement des Rhodes-Extérieures sera repourvu le 9 février. Le même jour, les électeurs du canton de Glaris choisiront un conseiller d'Etat PLR qui doit quitter son poste en raison de la limite d'âge en vigueur dans le canton.