Accord-cadre Parmelin: «Je ne vais pas jouer les Boris Johnson»

ats

18.4.2021 - 04:19

Le président de la Confédération Guy Parmelin rencontrera vendredi à Bruxelles la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Au cours de cette rencontre, il s'agira pour lui avant tout d'être le porte-parole de la position du Conseil fédéral.

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Le président de la Confédération se rendra le 23 avril à Bruxelles pour discuter l'accord-cadre avec l'UE (archives).
Le président de la Confédération se rendra le 23 avril à Bruxelles pour discuter l'accord-cadre avec l'UE (archives).
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«Je ne vais pas jouer les Boris Johnson», précise le Vaudois interrogé sur le sujet dans le Matin Dimanche. Et de préciser que la situation helvétique n'est pas comparable avec le Brexit car la Suisse ne veut pas «sortir d'un accord, mais trouver une solution pour le développer». De plus, «ce n'est pas ainsi qu'on fonctionne en Suisse».

Son parti, l'UDC, ne veut pas d'un accord-cadre, mais Guy Parmelin l'assure, il représentera l'opinion du Conseil fédéral «quel que soit le résultat».

Le gouvernement réfléchit d'ailleurs «depuis longtemps» à des alternatives au cas où l'accord échouerait, précise le ministre de l'économie.

Perte d'emplois

Le président de l'association professionnelle Swissmem met en garde dans la NZZ am Sonntag contre un tel scénario. «Sans accord-cadre, la Suisse perdra des emplois car nos entreprises investiront de plus en plus à l'étranger à l'avenir» et celles du secteur des machines, des équipements électriques et des métaux délocaliseront des emplois, avertit Martin Hirzel.

Selon lui, l'accord-cadre a une chance devant le peuple. «Quand il s'agit de l'Europe, nous, les Suisses avons toujours été très pragmatiques, relève-t-il. Sans accord-cadre la Suisse serait exposée à l'arbitraire et aux piques de l'UE sans pouvoir se défendre juridiquement, souligne M. Hirzel. Et d'ajouter: «ce n'est pas ce que j'appelle la souveraineté».