L'Américaine Mikaela Shiffrin a relayé mercredi un appel des skieurs à plus de «transparence» de la part de la fédération internationale de ski (FIS), qu'ils aimeraient voir étudier une proposition d'investissement de 400 millions d'euros émise par le fonds CVC.
«On ne prétend pas tout savoir. On demande simplement plus de transparence et une meilleure considération de notre voix et des offres qui sont sur la table pour améliorer le futur de notre sport», écrit Shiffrin sur ses réseaux sociaux en partageant une lettre rédigée par les skieurs du circuit et adressée au président de la FIS Johan Eliasch.
«Nous demandons à la FIS, en particulier son président, de retarder la signature d'un accord avec Infront pour engager des discussions avec CVC», dit encore la lettre.
Le président de la FIS Johan Eliasch, réélu en 2022, a fait de la centralisation des droits TV sa priorité, sujet d'une crise en coulisse depuis plusieurs années, face aux réticences notamment des plus grandes nations du ski (Autriche, Suisse). Historiquement, les fédérations nationales vendent leurs droits, la plupart à l'agence de marketing Infront, qui les revend ensuite elle-même aux diffuseurs et sponsors.
Un accord de distribution pour huit saisons à partir de 2026 avait été annoncé en juillet 2023 par la FIS et Infront.
«Ce lundi 9 décembre, plusieurs skieurs alpin de premier plan ont participé à une réunion avec des représentants de CVC pour discuter de leur intention et vision à propos d'un potentiel investissement de 400 millions d'euros dans la FIS», lit-on dans la lettre publiée par Shiffrin, recordwoman de succès en Coupe du monde (99).
«Nous recommandons fortement une évaluation complète de l'opportunité présentée par CVC. Ce moment est trop important pour notre futur pour se jeter dans le renouvellement d'un accord sans explorer des alternatives», disent les skieurs qui évoquent un sport «en stagnation» qui ne réalise pas «son plein potentiel».
Plusieurs médias ont écrit dimanche que la FIS avait refusé de se lancer dans des discussions avec CVC. Une première lettre avait alors été adressée à la FIS de la part de certains représentants des fédérations nationales et de certains skieurs pour demander une étude de la proposition du fonds d'investissement luxembourgeois.