Corée du Sud Motion déposée pour destituer le président par intérim

ATS

26.12.2024 - 06:44

L'opposition sud-coréenne a déposé une motion de destitution contre le président ad interim Han Duck-soo après son refus de nommer des juges à la cour constitutionnelle. Cette étape est nécessaire pour la procédure de destitution de son prédécesseur Yoon Suk-yeol.

Le premier ministre sud-coréen Han Duck-soo est devenu président par intérim après la destitution de Yoon Suk-yeol (archives).
Le premier ministre sud-coréen Han Duck-soo est devenu président par intérim après la destitution de Yoon Suk-yeol (archives).
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Keystone-SDA

«Nous avons déposé la motion juste avant la session plénière», a déclaré jeudi le député Park Sung-joon à des journalistes à l'Assemblée nationale. «Nous la soumettrons au vote demain», a-t-il ajouté.

L'opposition reproche à M. Han de refuser de pourvoir trois sièges vacants à la Cour constitutionnelle, qui doit dans les six mois valider ou invalider la destitution du président conservateur Yoon Suk Yeol, votée par les députés le 14 décembre, pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale et de museler le Parlement en y envoyant l'armée onze jours plus tôt.

Han Duck-soo, Premier ministre, assure l'intérim de la présidence, et M. Yoon est suspendu en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle. Celle-ci doit statuer à la majorité des deux tiers. Or trois de ses neuf sièges sont vacants en raison du départ à la retraite de leurs titulaires l'automne dernier.

Les trois nouveaux juges devaient en principe être nommés par le président jeudi parmi les candidats choisis par l'Assemblée nationale, contrôlée par l'opposition.

Mais M. Han, un haut-fonctionnaire de carrière de 75 ans, soutient que son statut de président intérimaire ne lui donne pas le pouvoir de procéder des nominations importantes, et exige que le choix des juges fasse d'abord l'objet d'un accord entre tous le Parti du pouvoir au peuple (PPP, au pouvoir) et les formations d'opposition.

Le président par intérim doit «s'abstenir d'exercer les pouvoirs présidentiels exclusifs les plus importants, y compris la nomination dans les institutions constitutionnelles», s'est justifié M. Han. «Un consensus entre le parti au pouvoir et l'opposition à l'Assemblée nationale, qui représente le peuple, doit d'abord être atteint», a-t-il ajouté.