Affaire Mike Le procès en appel des six policiers débute à Renens

sj, ats

1.7.2024 - 06:38

Le procès en appel de six policiers lausannois, acquittés en première instance dans l'affaire de la mort de Mike Ben Peter, a démarré lundi à 9h. Il doit durer trois jours dans la salle d'audience cantonale de Longemalle à Renens. Le verdict est attendu lundi prochain.

La Cour avait aussi conclu que les policiers n'avaient pas violé leur devoir de prudence.
La Cour avait aussi conclu que les policiers n'avaient pas violé leur devoir de prudence.
ats

1.7.2024 - 06:38

Une centaine de personnes ont fait le déplacement de Renens lundi matin, dont une soixantaine ont pris place dans la salle pour soutenir la famille de la victime et les six prévenus. Les journalistes sont aussi présents en nombre.

A l'extérieur, un petit rassemblement a été organisé pour réclamer «une justice pour Mike». Des membres du collectif Kiboko ont déployé des banderoles et dénoncé «l'aberration» du premier jugement. Ils ont dit attendre «une condamnation» car, à leurs yeux, «Mike est mort à cause de la police». La manifestation s'est déroulée dans le calme.

Comme en première instance, l'épouse et le frère de Mike Ben Peter assistent au procès. Il en est de même du commandant de la police municipale lausannoise, Olivier Botteron.

Premier procès mouvementé

Mike Ben Peter, un Nigérian de 39 ans, était décédé à la suite d'un contrôle anti-drogue musclé en février 2018 à Lausanne. En juin 2023, après quatre jours d'un procès retentissant, le Tribunal correctionnel de Lausanne avait jugé que les six agents ayant procédé à ce contrôle ne pouvaient pas être condamnés pour homicide par négligence, suivant ainsi le Ministère public qui avait lui-même laissé tomber l'accusation.

Les juges s'étaient notamment référés aux expertises médico-légales, celles-ci révélant qu'il était impossible de dire que Mike Ben Peter était mort à cause de l'intervention policière, et notamment en raison du plaquage ventral pratiqué par les policiers.

La lecture de ce jugement avait suscité de vives réactions, à l'intérieur et à l'extérieur de la salle d'audience de Longemalle. Plusieurs personnes avaient notamment envahi le hall du tribunal pour crier leur colère et conspuer la police, dans une scène rarement vue dans un procès en Suisse.

sj, ats