Tentative d'imposer la loi martiale Le président sud-coréen déchu ne veut pas s'expliquer 

ATS

25.12.2024 - 06:09

Le président déchu sud-coréen Yoon Suk-yeol a à nouveau refusé mercredi de se présenter à un interrogatoire sur sa tentative ratée d'imposer la loi martiale. Il était convoqué à 10h00 par le bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO).

Destitué par le Parlement le 14 décembre, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol est actuellement suspendu en attendant que la cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés (archives).
Destitué par le Parlement le 14 décembre, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol est actuellement suspendu en attendant que la cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés (archives).
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Keystone-SDA

Mais il ne s'y est jamais présenté, a annoncé l'équipe chargée de l'enquête. C'est la deuxième fois que M. Yoon, un ancien procureur, refuse d'obéir aux citations à comparaître des enquêteurs. Il avait ignoré une première convocation le 18 décembre.

Dans les deux cas, les courriers de convocation ont été retournés à l'expéditeur après avoir été refusés. Le CIO a maintenant le choix entre adresser une troisième convocation à M. Yoon et le faire comparaître de force, en demandant un mandat d'amener à un tribunal.

«Rébellion»

Destitué par le Parlement le 14 décembre, M. Yoon est actuellement suspendu en attendant que la cour constitutionnelle valide ou non la décision des députés. Il a interdiction de quitter le pays.

Il est visé par une enquête pour «rébellion», un crime passible de la peine de mort, pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et envoyé l'armée au Parlement pour essayer de le museler, avant de faire marche arrière quelques heures plus tard sous la pression des députés et de la rue.

D'après les médias sud-coréens, M. Yoon, 64 ans, refuse également d'accuser réception des convocations qui lui sont envoyées par la cour constitutionnelle, qui tiendra vendredi une première audience sur son cas.

La cour a six mois pour confirmer ou infirmer la destitution du président. Si elle opte pour la première solution, une élection présidentielle devra avoir lieu dans les deux mois.