Crise de l'acier Guy Parmelin: «Ce n'est pas comme si le Conseil fédéral restait les bras croisé»

kafa, ats

16.11.2024 - 06:43

La Confédération ne peut pas arrêter le changement structurel d'une entreprise avec des subventions, estime samedi Guy Parmelin au lendemain de l'annonce de la restructuration de Swiss Steel. L'aciériste prévoit de supprimer 800 postes en Suisse et à l'étranger.

La Suisse ne doit pas mener de politique industrielle ciblée sur certains secteurs comme l'acier, estime Guy Parmelin (archives).
La Suisse ne doit pas mener de politique industrielle ciblée sur certains secteurs comme l'acier, estime Guy Parmelin (archives).
ATS

Le Conseil fédéral ne mène pas de politique industrielle ciblée sur certains secteurs comme l'acier, même si d'autres pays subventionnent leurs aciéries, rappelle le ministre suisse de l'économie dans un entretien diffusé par la Schweiz am Wochenende.

La Confédération peut en revanche apporter son soutien avec des conditions cadres et des programmes favorables à l'économie, par exemple pour la décarbonisation, ajoute-t-il. Plus d'un milliard de francs sera consacré l'an prochain à l'abandon des sources d'énergie fossiles, rappelle le ministre UDC.

Le groupe sidérurgique Swiss Steel a annoncé vendredi la suppression de 800 emplois à temps plein. En Suisse, 130 des 750 emplois actuels seront biffés dans l'usine d'Emmenbrücke (LU). La restructuration touche la production et les domaines administratifs.

«Quand des emplois sont perdus, c'est toujours un drame», estime M. Parmelin. Mais ce n'est pas comme si le Conseil fédéral restait les bras croisés, indique-t-il. «Nous utilisons notre marge de manœuvre légale, par exemple dans le domaine du chômage partiel ou avec les programmes d'encouragement». Mais, ajoute-t-il, il faut aussi penser aux conséquences des mesures. «Et si une autre branche est touchée par la crise, est-ce que nous payons aussi?»

«Optimisme prudent» avec Trump

Questionné sur le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en 2025, le conseiller fédéral relève que la collaboration avec le gouvernement du milliardaire républicain lors de son premier mandat (2017-2021) a bien fonctionné. L'UDC vaudois se dit prudemment optimiste pour la coopération économique et scientifique lors du prochain mandat de M. Trump.

Quant à la conclusion d'éventuel accord de libre-échange avec les États-Unis, la situation est à peu près la même qu'il y a cinq ans, constate M. Parmelin. «Les conditions des deux côtés ne concordent pas suffisamment».

kafa, ats