Aucune tensionJean-Luc Addor observateur au Nevada: «Tout se passait dans le calme»
st, ats
6.11.2024 - 14:22
Observateur de la présidentielle américaine pour le compte de l’OSCE, Jean-Luc Addor n'a constaté aucune véritable tension lors du vote dans le Nevada, l'un des Etats pivots de cette élection. «Nous avons découvert des bureaux de vote bien organisés où tout se passait dans le calme», explique-t-il.
06.11.2024, 14:22
ATS
«Malgré une campagne extrêmement violente et un pays décrit par certains de nos interlocuteurs comme plus divisé que jamais, nous avons observé de notre côté que le scrutin s’est déroulé dans la sérénité», souligne le conseiller national (UDC/VS) dans une interview accordée mercredi aux journaux du groupe ESH et au Blick.
En sa qualité de député à l’Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE), il était l'un des 16 observateurs internationaux déployés dans le Nevada. Au total, 160 parlementaires issus de 40 pays ont été envoyés aux Etats-Unis. La défiance d'une partie importante de l'électorat dans le système politique explique l'ampleur de cette mission.
Dans le Nevada, Jean-Luc Addor et ses collègues se sont rendus dans une vingtaine de bureaux de vote, qui ouvraient de 07h00 à 19h00, pour observer le déroulement du scrutin. Après chaque visite, ils ont dû remplir un questionnaire avec des questions relatives à l'atmosphère du bureau, la présence ou non d'activistes des deux camps, d'éventuelles pressions ou la confidentialité du vote.
Inflation et immigration
Le Valaisan rappelle que 18 Etats refusent des observations par des étrangers. Dans le Nevada, les observateurs devaient respecter les règles des bureaux de vote. «On ne voyait pas tout le détail du processus. Mais à aucun moment, nous n'avons eu la sensation qu'on souhaitait nous cacher quoi que ce soit», raconte-t-il.
Un gros effort a été réalisé pour encourager la population à voter, relève par ailleurs le conseiller national UDC. «Un des éléments qui m’a le plus frappé est le nombre de gens qui votaient pour la première fois».
Au final, ce bien les Américains qui élisent leur président, sans vraiment se soucier de ce qu'on en pense ailleurs, conclut M. Addor. «Vu de l’étranger, la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient sont autant d’enjeux de cette élection, mais ce qui préoccupe visiblement et plus directement les citoyens américains, c’est l’inflation ou l’immigration».
«Meilleur pour la paix»
Jean-Luc Addor, qui avait soutenu le candidat républicain il y a quatre ans, explique au Blick «ne pas être un fan de Trump», mais juger sa politique du point de vue de la Suisse. Il rappelle cependant que la Confédération n'a jamais eu autant de problèmes qu'avec des présidents démocrates, par exemple avec les banques.
Sur l'Ukraine, le conseiller national estime que Donald Trump est le seul des deux candidats ayant une volonté de mettre fin à la guerre sans provoquer une nouvelle escalade. «Il n'est pas meilleur pour l'Ukraine, mais il est meilleur pour la paix».