Code vestimentaire islamiqueEntendu au WEF: «L'Iran ne veut pas mettre les femmes sous pression»
ATS
22.1.2025 - 22:48
Le vice-président iranien, Mohammad Javad Zarif, a affirmé mercredi que son gouvernement ne faisait pas appliquer strictement le code vestimentaire islamique afin de «ne pas mettre les femmes sous pression».
Keystone-SDA
22.01.2025, 22:48
ATS
Depuis la Révolution islamique de 1979, les femmes en Iran ont l'obligation de dissimuler leurs cheveux dans les lieux publics.
Mais «si vous allez dans les rues de Téhéran, vous verrez des femmes qui ne se couvrent pas les cheveux», a affirmé M. Zarif lors du Forum économique mondial de Davos.
«C'est contraire à la loi, mais le gouvernement a décidé de ne pas mettre les femmes sous pression», a assuré le ministre.
Il a précisé que le président iranien, Massoud Pezeshkian, ne faisait «pas appliquer la loi avec le consentement du chef du Parlement, du chef du pouvoir judiciaire et d'autres membres du Conseil national de sécurité».
En septembre 2023, le Parlement iranien avait approuvé un projet de loi renforçant les sanctions contre les femmes ne portant pas le voile obligatoire dans les lieux publics.
Ce projet de loi voulait durcir les peines pour toute personne poursuivie pour avoir enfreint le code vestimentaire, prévoyant notamment des sanctions financières, des amendes et des interdictions de quitter le pays.
«Réserves»
Mais en décembre M. Pezeshkian, qui devait signer le texte, a exprimé des «réserves».
La porte-parole du gouvernement, Fatemeh Mohajerani, a déclaré début janvier que l'approbation du projet de loi avait été retardée en raison de certaines clauses qui «auraient pu avoir de graves conséquences sociales», sans donner plus de détails.
Fin 2022, l'Iran a été secoué par un vaste mouvement de contestation déclenché après la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée le 16 septembre 2022 après son arrestation par la police des moeurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire.