«Un projet qui va entraîner le chaos» Le congrès américain adopte une première loi anti-immigration

ATS

22.1.2025 - 23:59

Le congrès américain a adopté mercredi le premier projet de loi de la seconde présidence de Donald Trump, qui s'attaque à l'immigration clandestine. Le texte avait été adopté par la chambre des représentants à majorité républicaine, par 263 voix, contre 156.

Les républicains ont la majorité dans les deux chambres du Parlement américain (archives).
Les républicains ont la majorité dans les deux chambres du Parlement américain (archives).
ATS

Keystone-SDA

Il requiert la détention automatique par les forces de l'ordre fédérales de migrants en situation irrégulière qui ont été condamnés ou inculpés pour certains délits.

Une promulgation dans la foulée par le président américain Donald Trump est attendue. Ce dernier a promis lundi dans son discours d'investiture de «renvoyer des millions et des millions d'étrangers criminels là d'où ils viennent».

Des élus démocrates ont dénoncé le coût faramineux, selon eux, de la mesure adoptée mercredi, avançant le chiffre de 83 milliards de dollars sur les trois premières années.

«C'est beaucoup d'argent à dépenser pour un projet de loi qui va entraîner le chaos», a déclaré la sénatrice démocrate Patty Murray sur le réseau social X.

«Laken Riley Act»

Pour l'élue de gauche Alexandria Ocasio-Cortez, cette loi est une pente glissante qui va éroder encore davantage l'Etat de droit. «Dans quelques mois, il y aura des membres du Congrès qui auront voté pour ce texte et qui prétendront qu'ils n'étaient pas au courant de toutes les mauvaises choses qui vont se produire à cause de lui», a-t-elle lancé.

Le projet de loi a été baptisé «Laken Riley Act», du nom d'une étudiante de 22 ans tuée en février 2024 dans le sud-est des Etats-Unis par un immigré vénézuélien en situation irrégulière.

José Antonio Ibarra, 26 ans, avait été arrêté avant ce meurtre pour un vol à l'étalage. Il a depuis lors été condamné à une peine de prison à perpétuité incompressible.

L'affaire avait créé d'importants remous lors de la campagne électorale et avait été abondamment exploitée par Donald Trump et les républicains, qui imputaient ce meurtre à la politique laxiste, selon eux, du président Joe Biden en matière de contrôle des frontières. Ils avaient réclamé que le démocrate présente des «excuses» à la famille de Laken Riley.